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lundi 9 janvier 2012

Robert II de France, surnommé Robert le Pieux



Robert II de France, surnommé Robert le Pieux est né à Orléans vers 972 et est mort au château de Melun le 20 juillet 1031. Fils d’Hugues Capet et de son épouse Adélaïde d'Aquitaine, Il règne de 996 à 1031. Associé dès 987, il assiste son père sur les questions militaires et religieuses. Poursuivant l’œuvre politique de son père, après 996, il parvient à maintenir l’alliance avec la Normandie l’Anjou et à contenir les ambitions d'Eudes de Blois. Au prix d’une longue lutte débutée en avril 1003, il conquiert le duché de Bourgogne qui aurait dû lui revenir en héritage à la mort, sans descendance, de son oncle. Les déboires conjugaux de Robert avec Rozala d'Italie et Berthe de Bourgogne, puis la mauvaise réputation de Constance d'Arles, contrastent avec l’aura pieuse, à la limite de la sainteté.
Hugues souhaite en finir avec l'alternance entre Carolingiens et Robertiens pour le trône de France. Eudes en 898 et Robert Ier en 923 ayant eu des Carolingiens pour successeurs. Il propose à Adalbéron l’association de Robert au trône. L’archevêque de Reims est hostile à cette proposition. On pense que Gerbert d’Aurillac, serait alors venu au secours d’Hugues pour convaincre le prélat d’évoquer l’appel du comte de Barcelone, demandant de l’aide pour lutter contre Al-Mansur. Sacré et marié, Robert collabore avec son père. À partir de 990, tous les actes ont sa souscription.
Les premiers Capétiens s’attachent un clan d’évêques dont le soutien se montrera déterminant. Hugues et Robert ont besoin de l’appui de l’Église pour asseoir davantage leur légitimité. Hugues et Robert ont besoin de contingents envoyés par les évêchés puisque la cité de Laon vient d’être prise d’assaut par Charles de Lorraine, prétendant carolingien au trône. Ils assiègent par deux fois la ville sans résultat.. La situation se débloque grâce à la trahison d’Adalbéron, évêque de Laon, qui s’empare de Charles et d’Arnoul (991) l’épiscopat sauve la royauté capétienne. S’en suit le concile de Saint-Basle de Verzy où Arnoul le traître est jugé par une assemblée présidée par Robert (juin 991).
Après environ trois ou quatre années de mariage (vers 991-992), le jeune Robert répudie Rozala , que son père l'avait forcé à épouser. Elle est invitée à repartir dans ses domaines en Flandre rejoindre son fils Baudouin IV. Robert a pris le soin de préserver la dot (le port de Montreuil). Robert recherche une conjointe. Au début de l’an 996, il rencontre Berthe de Bourgogne, épouse d’Eude de Blois. Robert et Berthe sont attirés l’un vers l’autre, malgré l’hostilité du roi Hugues (la maison de Blois est l’ennemi des Capétiens). Robert y voit outre son intérêt sentimental, également un gain territorial puisque Berthe apporterait l’ensemble des territoires blésois. Or, en 996, Eudes de Blois décède en mars puis Hugues en octobre : le mariage peut avoir lieu.
Au bout de 5 ans, il n’y pas de descendance : Berthe et Robert qui sont consanguins n’ont eu qu’un enfant mort-né, le roi doit quitter Berthe en 1003. Le roi ne divorce pas de Berthe, puisque l’union n’ayant pas été reconnue par l’Église, cette opération se révèle inutile. Il se marie une troisième fois avec une princesse qu’il n’a jamais rencontrée. Âgée de 17 ans, Constance d'Arles vient de Provence. Au cours du règne de Robert, Constance se place souvent au centre des intrigues afin de se préserver une place singulière à la cour franque.
Constance et son clan imposent l’association d’Hugues, le fils aîné, contre l’avis des princes. Ainsi, en cas de mort de Robert, Constance assurerait la régence. On ne donne aucun pouvoir à Hugues qui est sans cesse humilié par sa mère avant de mourir en 1025. La reine s’oppose alors au sacre de son deuxième fils, Henri, qu’elle n’aime guère au profit de son cadet Robert. Mais la cérémonie a lieu quand même à Reims en 1027.
Le roi Robert mène une politique claire : récupérer à son profit des territoires, soit en se l’appropriant, soit en les cédants, à un évêque. La victoire la plus éclatante de Robert reste l’acquisition du duché de Bourgogne suite au décès de son oncle. Le jeune Henri, reçoit le titre ducal mais Robert en garde le gouvernement et s'y rend régulièrement. La mort en 1027 d’Hugues, le frère aîné d’Henri, fait de ce dernier l’héritier de la couronne royale ; le duché revient donc au cadet.
L’an mil constitue le « réveil de l’hérésie ». Au cours du haut Moyen Âge, on n’avait pas connu de persécutions de ce type. Le XIe siècle inaugure une série de bûchers hérétiques : Orléans (1022), Milan (1027).
Le dernier grand événement du règne de Robert est l’association au trône de son second fils, Henri. Encore une fois, la reine Constance souhaite imposer son fils cadet. Dans l’entourage royal, Henri est considéré comme trop efféminé. Favorables à l’élection du meilleur, l’épiscopat et de nombreux princes refuse. Néanmoins le roi, soutenu par quelques personnalités, tient bon et Henri est finalement sacré en 1027. Âgé de plus de 55 ans, un âge auquel dans la tradition de l’époque on doit s’effacer du pouvoir, le roi Robert est toujours sur son trône. Il doit essuyer plusieurs révoltes de ses fils Henri et Robert, probablement intriguées par la reine Constance (1030). Robert et Constance doivent s’enfuir en Bourgogne. De retour dans leur domaine, la paix est rétablie avec les membres de la famille royale.
Robert le Pieux décède finalement au cours de l’été 1031.

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