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mardi 27 mars 2012

René Coty



René Coty, né le 20 mars 1882 et mort le 22 novembre 1962.
René Coty obtient le double baccalauréat en sciences et en lettres en 1899. Il obtient une licence en droit et une licence en lettres/philosophie en 1902 à l'université de Caen. Il prête serment d'avocat la même année et s'inscrit au barreau du Havre (inscrit jusqu'en 1932). Il est spécialiste en droit maritime et commercial. Il y plaide, également, au civil et au pénal. Il est, en outre, par deux fois bâtonnier de l'Ordre des Avocats. Il est le fondateur d'un cercle littéraire en 1905 : le « Cercle Vallonges ».
 René Coty épouse le 21 mai 1907 Germaine Corblet.
Conseiller d'arrondissement radical-socialiste en 1907 et conseiller municipal du Havre en 1908.
Conseiller général de Seine-Inférieure dès 1913.
 Député en  1923. Il est sous-secrétaire d'État à l'Intérieur du 13 au 23 décembre 1930 dans le cabinet Théodore Steeg.
 Sénateur en  1936, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940.
Rendu inéligible à la Libération du fait de son vote des pleins pouvoirs à Pétain, il est réhabilité le 11 octobre 1945. Lors des élections législatives du 21 octobre 1945 puis de celles de juin 1946 en vue de former une assemblée nationale constituante il est réélu député.
 Lors des élections législatives du 10 novembre 1946 il est réélu député de Seine-Inférieure.
24 novembre 1947 au 26 juillet 1948, est ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme dans le gouvernement Robert Schuman  André Marie du 26 juillet au 5 septembre 1948 et dans le gouvernement Robert Schuman  du 5 septembre au 11 septembre 1948.
 Lors des sénatoriales de novembre 1948 puis lors de celles de 1952, il est réélu sénateur. En juillet 1949 il devient également Président de l'Union parlementaire européenne.
René Coty fut élu le 23 décembre 1953 pour entrer en fonction le 16 janvier 1954.
En 1958, la tension politique due à la guerre d'Algérie est à son comble, et le putsch d'Alger fait craindre un coup d'État militaire. René Coty fait appel « au plus illustre des Français », le général de Gaulle et le nomme président du Conseil; le général de Gaulle est chargé de former le nouveau gouvernement.
 La Constitution de la Ve République est promulguée le 4 octobre, et René Coty transmet ses pouvoirs au général le 8 janvier 1959 en déclarant « le premier des Français est désormais le premier en France ». Il désapprouvera cependant le recours au référendum de 1962 pour décider de l'élection présidentielle au suffrage universel.
Membre de droit du Conseil constitutionnel, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques.
René Coty meurt au Havre le 22 novembre 1962.

dimanche 25 mars 2012

Vincent Auriol



Vincent Auriol, né le 27 août 1884 et mort le 1er janvier 1966.
Licencié en droit en 1905, puis docteur en droit, il exerce la profession d'avocat à Toulouse.
1908, Il devient socialiste et fonde le Midi socialiste.
1912, Marié à Michelle Aucouturier.
1914-1940, Député de Muret (Haute-Garonne)
1921, Il fait adopter par la SFIO en 1921, puis par l'ensemble des partis socialistes européens en 1922, un plan de redressement prévoyant la création d'un Office central qui se chargerait de toutes les régions sinistrées.
1925,  Maire de Muret.
1924 à 1926, Vincent Auriol préside la commission des finances de la Chambre.
 1928, secrétaire du groupe socialiste à la Chambre des députés
1936, Ministre des Finances pendant le gouvernement du Front populaire, hostile aux accords de Munich, favorable à l'intervention en Espagne,
10 juillet 1940, il est l'un des 80 parlementaires à refuser de voter les pleins pouvoirs à Pétain.
Septembre 1940, le gouvernement de Vichy le fait arrêter. Il est libéré pour raisons de santé et placé en résidence surveillée en août 1941.
1942, il passe à la clandestinité et entre dans la Résistance. Il écrit Hier et demain, qui sera publié en 1944 à Alger.
1943, il parvient à rejoindre Londres en avion. L'année suivante, il est président de la Commission des finances de l'Assemblée consultative d'Alger.
1945, Auriol est nommé ministre d'État par de Gaulle. Président du Conseil général de la Haute-Garonne, puis retrouvant son siège de député, en 1946, il devient président de l'Assemblée constituante, qui est alors chargée de mettre en œuvre la Constitution.
3 décembre 1946, les attributions d'Auriol changent et devient  président de l'Assemblée nationale.
Dès le premier tour à l'élection présidentielle de janvier 1947, il devient le premier président de l’IVe République, élu par le Parlement. Il occupe cette fonction jusqu'au 16 janvier 1954.
Il finit par souscrire à l'appel au général de Gaulle en 1958, et quitte la SFIO en 1958.
 En 1959, il devient membre de droit du Conseil constitutionnel, mais il cesse de se rendre aux réunions dès 1960. Vincent Auriol revient le 6 novembre 1962 pour voter sur la constitutionnalité de la loi référendaire modifiant le mode d'élection du président de la République. Son ultime acte politique est d'appeler à voter pour François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de décembre 1965.
Il meurt le 1er janvier 1966

vendredi 23 mars 2012

Albert Lebrun



Albert Lebrun, né le 29 août 1871 et mort le 6 mars 1950. Fils d'un agriculteur maire de son village,
Il entre à l'École polytechnique, dont il sort 1er, avant d'entrer au corps des Mines et de sortir également 1er  de l'École des mines en 1896.
 Ingénieur des mines à Vesoul, puis à Nancy, il épouse en 1902 Marguerite Nivoit.
Élu, en 1898, conseiller général d'Audun-le-Roman, il devient, en 1906, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle jusqu'en 1932. Il est élu député, en 1900. Il est constamment réélu jusqu’en 1920 puis devient sénateur de 1920 à 1932. Durant ses mandats, il est président ou rapporteur dans les deux Chambres des commissions (Budget, Armée, Colonies).
 Nommé ministre des Colonies dans les gouvernements Caillaux, Poincaré et Doumergue (1911-1914). Il joue un rôle important dans le coup de force d'Agadir (1er juillet 1911).
 Ministre de la Guerre quelques jours en janvier 1913.
Commandant d'artillerie au front à Verdun en août 1914.
Il participe à la reconstruction de la France, en 1917-1919, comme ministre du Blocus puis des Régions libérées dans les gouvernements Clemenceau.  Un désaccord avec Clemenceau en 1919, l'amène à démissionner.
Dans les années 1920, il représente la France à la Société des Nations.
 1926 à 1931 Président de la Caisse d'amortissement. Il participe avec son ami Raymond Poincaré au redressement du franc.  Il préside également le conseil d'administration de l'Office national des mutilés et réformés de guerre et fonde avec d'autres amis l'Académie des sciences coloniales.
 Il est élu président du Sénat en 1931 contre Jules Jeanneney.
10 mai 1932, après l'assassinat de Paul Doumer, il est élu président de la République.
1934, pour surmonter la crise du 6 février, il nomme l'ancien président de la République Doumergue à la présidence du Conseil.
1936, opposé au Front populaire, il accepte, après avoir tenté de l'éviter, de nommer, Léon Blum, à la présidence du Conseil et signe, les grands textes de cette majorité politique.
5 avril 1939, Albert Lebrun est réélu président de la République.
Mai 1940, avec Paul Reynaud, il est partisan du départ pour l'Afrique et est opposé à l'armistice. Il est cependant conduit, à appeler le maréchal Pétain à la présidence du Conseil.  Il refuse de démissionner, obligeant  Pétain à le contourner par le vote des pleins pouvoirs, qui l'écarte de fait du pouvoir.
Septembre à octobre 1943, il est pris en otage par les allemands dans le Tyrol. Lorsque sa santé se dégrade, il est renvoyé en France. Le mandat de président d'Albert Lebrun finissant le 10 mai 1946. Le général de Gaulle le reçoit le 13 octobre 1944. Le général prend congé en remerciant Lebrun.  Après la guerre, il donne des conférences.  Il meurt en 1950.

mercredi 21 mars 2012

Paul Doumer



Joseph Athanase Paul Doumer, né le 22 mars 1857, mort le 7 mai 1932, membre du Parti radical.
Après avoir obtenu le certificat d'études, il commence à travailler à 12 ans comme coursier ; il devient ensuite ouvrier graveur dans une fabrique de médailles.
En suivant les cours du soir de l’École des Arts et Métiers de Paris, il est reçu au baccalauréat ès-sciences. Il entre dans l'enseignement comme répétiteur et obtient une licence de mathématiques en 1877 et une licence en droit en 1878.
1877, il est nommé professeur de mathématiques au collège de Mende.
1879, il est nommé au collège de Remiremont (Vosges), où il reste jusqu'en 1883.
1883, il quitte l'enseignement pour raisons de santé et devient rédacteur en chef du journal Le Courrier de l'Aisne à Saint-Quentin. Il est sur une ligne très radicale, de sorte qu'à la mort d'Henri Martin, la direction du journal l'oblige à démissionner. Il fonde alors La Tribune de l'Aisne.
Aux élections municipales de 1885, il se présente sur une liste qui obtient la majorité. Il devient conseiller municipal.
 1888, à l'occasion d'un scrutin partiel, il est élu député de la circonscription de Laon. Il est cependant battu lors des élections générales de septembre 1889. Il se présente alors à un autre scrutin partiel en 1890 à Auxerre et est élu au deuxième tour.
 En 1894, il est à l'origine d'un projet d'impôt sur le revenu, mais repoussé par la Chambre. Il se fait remarquer en 1895 comme rapporteur du budget des Colonies par une étude sur la situation financière de l’Annam et du Tonkin.
Novembre 1895, il devient ministre des finances du ministère Léon Bourgeois, qui est renversé en avril 1896.
 Suite au décès du gouverneur général de l'Indochine, Jules Méline lui offre de prendre ce poste. Paul Doumer est nommé le 28 décembre 1896.
Gouverneur général de l'Indochine de 1897 à 1902, il réorganise la structure de la colonie en basant le gouvernement à Hanoï et en créant les différents budgets de l'Union indochinoise.
Sur le plan des infrastructures, il est un partisan, de la construction du chemin de fer Transindochinois (achevé en 1937).
Il achève les travaux du port de Haiphong, commencés sous le mandat de ses prédécesseurs.
Hanoï est la première ville d'Asie à avoir l'électricité, Paul Doumer étant un des premiers administrateurs de la Compagnie Générale d'Électricité.
Il entérine le souhait d’Alexandre Yersin de création d'un premier sanatorium à Dalat.
 Il est favorable à l'acclimatation de l'hévéa, dont la culture est déjà importante en Malaisie britannique et aux Indes néerlandaises dans les  terres récemment conquises de Sumatra.
 Sa principale réalisation est le chemin de fer du Yunnan pour lequel il obtient un emprunt de 200 millions de francs-or.
Son autoritarisme et l'apparition de tensions avec la Chine entraînent son rappel en métropole.
Réélu député de l’Yonne en 1902, il est placé à la tête de la commission des finances. Ayant évolué avec son retour en politique, il fait dès lors figure de modéré et ses anciens compagnons de la gauche radicale le considèrent comme un renégat. Il remporte le 10 janvier 1905 la présidence de la chambre, une partie de la droite modérée ayant voté pour lui. Lors de son élection il promet de « rendre plus fécond le travail législatif ». Particulièrement apprécié grâce à son ardeur au travail et malgré une austérité quelque peu ostentatoire, sa courte présidence ne lui laisse pas le temps de mettre en œuvre ses projets, puisqu’à la fin de la législature, le 31 mai 1906, il cède sa place au à Henri Brisson.
 Il perd son siège de député en 1910, mais revient au Parlement en 1912 comme sénateur de Corse.
Il est nommé ministre d’État du premier cabinet Painlevé de septembre à novembre 1917, devient rapporteur général du budget à la fin de la guerre, puis par deux fois ministre des finances dans les septième et huitième cabinets Briand.
 Il fait partie de la Commission de l'Armée du Sénat pendant la Première Guerre mondiale.
 Dans les années 1920, il participe au Cartel des gauches, au sein duquel il représentait le secrétaire général du Parti radical.
 Il préside le Sénat de janvier 1927 jusqu’en juin 1931.
Sa carrière culmine avec son élection à la présidence de la République le 13 mai 1931 (après sa candidature infructueuse de 1906).
 Le 6 mai 1932, il est victime à Paris d'un attentat. Il meurt des suites de ses blessures le 7 mai 1932.

lundi 19 mars 2012

Gaston Doumergue



Gaston Doumergue, né le 1er août 1863 et mort le 18 juin 1937.
 Après une licence et un doctorat de droit à Paris, il s'inscrit en 1885 au barreau de Nîmes.
1893, alors qu'il est juge de paix à Alger, il revient en France à Aigues-Vives et présente sa candidature aux élections législatives de décembre 1893. Il est élu député radical de Nîmes, et réélu le 8 mai 1898 jusqu'en 1910 Il est élu sénateur du Gard, il est réélu en 1912 et en 1921
Il est ministre des Colonies (7 juin 1902-18 janvier 1905) dans le gouvernement Combes.
 Il est ministre sans interruption de 1906 à 1910. En 1906 Il est ministre du Commerce et de l'Industrie, puis ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts à partir de 1908.
 9 décembre 1913 au 8 juin 1914, il est président du Conseil, ministre des Affaires.
 Le 3 août 1914, le jour même de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, marquant le début de la Première Guerre mondiale, il remplace René Viviani au Ministère des Affaires étrangères. Puis, il sera ministre des Colonies dans les gouvernements qui se succéderont du 26 août 1914 au 19 mars 1917.
 En 1923, il est élu président du Sénat.
Sa carrière culmina avec son élection à la présidence de la République le 13 juin 1924 (mandat achevé le 13 juin 1931). La gauche, qui avait obligé Alexandre Millerand à démissionner, croyait pouvoir porter Painlevé à la présidence, mais la droite déjoua ses ambitions en se reportant massivement sur  Doumergue.
 Il se déclara partisan d'une politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne.
 Il participe à l'inauguration de la Mosquée de Paris, en 1926.
6 février 1934, on le rappela comme président du Conseil pour former un gouvernement d'union nationale.
 Cette tentative ne réussit pas. Il fut d'ailleurs affaibli par l'assassinat de Louis Barthou, le 9 octobre, et préféra démissionner peu après, le 8 novembre.
Il meurt  le 18 juin 1937.

samedi 17 mars 2012

Alexandre Millerand




Alexandre Millerand, né le 10 février 1859 et mort le 6 avril 1943, d'abord de tendance socialiste puis qui évolue à droite au fur et à mesure de son parcours ministériel. Il est surtout connu pour avoir été le premier socialiste  à entrer dans un gouvernement.
Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Paris en 1881 et devient un avocat d'affaires. Il entame une carrière de journaliste - il collabore au journal de Clemenceau, La Justice.
Il épouse le 26 octobre 1888, Jeanne Levayer.
Élu député de la Seine en 1885, il siège à l'extrême gauche. Il est réélu sans interruption jusqu'en 1919. Il préconise en 1892 la nationalisation de toutes les mines.
 Son entrée au gouvernement de Défense républicaine de Waldeck-Rousseau en 1899, en pleine affaire Dreyfus, aux côtés du général Galliffet, suscite la désapprobation de très nombreux socialistes.
Il devient patriote à partir de 1914, et créa la Fédération des gauches puis la Ligue républicaine nationale, sa carrière politique culmine en 1920, d'abord avec sa nomination comme président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, puis par son élection à la présidence de la République le 23 septembre, après la démission de Deschanel dont il assura  l'intérim à la tête du Gouvernement (du 21 au 23 septembre 1920).
 Alexandre Millerand, qui était le président du Conseil de Deschanel, lui succède le 23 septembre 1920. Le président de la République connaît des relations difficiles avec les présidents du Conseil en raison de son intention d'appliquer la Constitution à la lettre et qui de fait donne une importance réelle au chef de l'État.
 Il se heurte au refus du président du Conseil, Raymond Poincaré, de soumettre une réforme de la Constitution en 1923. C'est avec le président du Conseil Aristide Briand que les relations sont les plus difficiles car Briand voulait tendre la main à l'Allemagne alors que Millerand était pour une politique de fermeté, au sujet des réparations notamment.
 Alexandre Millerand s'engage dans la politique intérieure notamment dans son discours d'Évreux en 1923, dans lequel il témoigne son attachement à la majorité sortante. Le Cartel des gauches, qui gagne les élections législatives de1924, le lui reproche et demande sa démission. Dans un premier temps, Alexandre Millerand refuse car rien ne l'y oblige. Par provocation, il charge même un député de droite, ministre des Finances du gouvernement Poincaré, François-Marsal, de former le nouveau gouvernement. La Chambre des députés lui refuse sa confiance.
 Dix mois plus tard, Alexandre Millerand est élu sénateur de la Seine puis de l'Orne jusqu'en avril 1943.
 Le 10 juillet 1940, il ne prend pas part au vote entraînant l'investiture de Pétain à la présidence du Conseil, étant affaibli et âgé de 81 ans.
 Il décède, le 7 avril 1943.

jeudi 15 mars 2012

Paul Deschanel




Paul Deschanel, né le 13 février 1855 et mort le 28 avril 1922 à Paris.
 Député d'Eure-et-Loir de 1885 à 1920, il est président de la Chambre des députés de 1898 à 1902 et de 1912 à 1920. L'année suivant sa démission de la présidence de la République pour raisons de santé, il est élu sénateur et le reste jusqu'à sa mort.
Paul Deschanel est également un homme de lettres, auteur de plusieurs ouvrages sur les questions sociales et élu à l'Académie française le 18 mai 1899.
 Le coup d'État du 2 décembre 1851 condamne les républicains, dont fait partie Émile Deschanel, à l'exil en Belgique. Paul Deschanel devient dès sa naissance un symbole, la preuve que les idéaux républicains survivent à l'exil.
1859, suite à l'amnistie promulguée par Napoléon III, la famille Deschanel revient à Paris.
 10 août 1871, il obtient son baccalauréat de lettres puis très rapidement sa licence (le 4 novembre de la même année).
Il rédige en 1872 une comédie, puis des articles sur Rabelais paru dans la revue Bleu, sur Diderot et Edgar Quinet dans Le Journal des Débats.
 1877, de Marcère, ministre de l'Intérieur, nomme de nouveaux sous-préfets : Deschanel en fait partie, et officie à Dreux, puis à Brest et enfin à Meaux.
 Il publie plusieurs ouvrages sur la politique extérieure de la France, où il préconise des solutions aux conflits coloniaux: La Question du Tonkin en 1883, La Politique française en Océanie à propos du canal de Panama en 1884 et Les Intérêts français dans l'Océan Pacifique en 1888. Il est l'initiateur du lobby océanien au sein du « parti colonial »
Jeune député, il se distingue en accusant le radical Clemenceau d'être mouillé dans le scandale du Panama, ce qui conduit Clemenceau à le provoquer dans son journal, La Justice, événement qui se termine en duel à l'épée.  Il est réélu aux législatives de 1893, incarnant une nouvelle génération d'hommes politiques.
1901, il épouse Germaine Brice de Viel.
Ayant depuis longtemps manifesté l'intention de se présenter à la magistrature suprême, Paul Deschanel remporte  l'élection présidentielle de 1920.
 Au cours d'un voyage en train à destination de Montbrison, le 23 mai 1920, s'étant penché par la fenêtre de son compartiment alors qu'il éprouve une sensation d'étouffement, Paul Deschanel chute accidentellement de la voiture.
Il démissionne et part se reposer dans une maison de santé de Rueil. Une fois « libéré » de la présidence de la République, son état s'améliore rapidement.
 Paul Deschanel est élu sénateur d'Eure-et-Loir le 9 janvier 1921. Il est ensuite élu à la présidence de la commission des Affaires étrangères du Sénat, lorsque Raymond Poincaré, qui occupait le poste depuis son propre départ de la présidence de la République, devient président du Conseil en janvier 1922.