Joseph Athanase Paul Doumer, né le 22 mars 1857, mort le 7
mai 1932, membre du Parti radical.
Après avoir obtenu le certificat d'études, il commence à
travailler à 12 ans comme coursier ; il devient ensuite ouvrier graveur dans
une fabrique de médailles.
En suivant les cours du soir de l’École des Arts et Métiers
de Paris, il est reçu au baccalauréat ès-sciences. Il entre dans l'enseignement
comme répétiteur et obtient une licence de mathématiques en 1877 et une licence
en droit en 1878.
1877, il est nommé professeur de mathématiques au collège de
Mende.
1879, il est nommé au collège de Remiremont (Vosges), où il
reste jusqu'en 1883.
1883, il quitte l'enseignement pour raisons de santé et
devient rédacteur en chef du journal Le Courrier de l'Aisne à Saint-Quentin. Il
est sur une ligne très radicale, de sorte qu'à la mort d'Henri Martin, la
direction du journal l'oblige à démissionner. Il fonde alors La Tribune de
l'Aisne.
Aux élections municipales de 1885, il se présente sur une
liste qui obtient la majorité. Il devient conseiller municipal.
1888, à l'occasion
d'un scrutin partiel, il est élu député de la circonscription de Laon. Il est
cependant battu lors des élections générales de septembre 1889. Il se présente
alors à un autre scrutin partiel en 1890 à Auxerre et est élu au deuxième tour.
En 1894, il est à
l'origine d'un projet d'impôt sur le revenu, mais repoussé par la Chambre. Il
se fait remarquer en 1895 comme rapporteur du budget des Colonies par une étude
sur la situation financière de l’Annam et du Tonkin.
Novembre 1895, il devient ministre des finances du ministère
Léon Bourgeois, qui est renversé en avril 1896.
Suite au décès du
gouverneur général de l'Indochine, Jules Méline lui offre de prendre ce poste.
Paul Doumer est nommé le 28 décembre 1896.
Gouverneur général de l'Indochine de 1897 à 1902, il
réorganise la structure de la colonie en basant le gouvernement à Hanoï et en
créant les différents budgets de l'Union indochinoise.
Sur le plan des infrastructures, il est un partisan, de la
construction du chemin de fer Transindochinois (achevé en 1937).
Il achève les travaux du port de Haiphong, commencés sous le
mandat de ses prédécesseurs.
Hanoï est la première ville d'Asie à avoir l'électricité,
Paul Doumer étant un des premiers administrateurs de la Compagnie Générale
d'Électricité.
Il entérine le souhait d’Alexandre Yersin de création d'un
premier sanatorium à Dalat.
Il est favorable à
l'acclimatation de l'hévéa, dont la culture est déjà importante en Malaisie
britannique et aux Indes néerlandaises dans les
terres récemment conquises de Sumatra.
Sa principale
réalisation est le chemin de fer du Yunnan pour lequel il obtient un emprunt de
200 millions de francs-or.
Son autoritarisme et l'apparition de tensions avec la Chine
entraînent son rappel en métropole.
Réélu député de l’Yonne en 1902, il est placé à la tête de
la commission des finances. Ayant évolué avec son retour en politique, il fait
dès lors figure de modéré et ses anciens compagnons de la gauche radicale le
considèrent comme un renégat. Il remporte le 10 janvier 1905 la présidence de
la chambre, une partie de la droite modérée ayant voté pour lui. Lors de son
élection il promet de « rendre plus fécond le travail législatif ».
Particulièrement apprécié grâce à son ardeur au travail et malgré une austérité
quelque peu ostentatoire, sa courte présidence ne lui laisse pas le temps de
mettre en œuvre ses projets, puisqu’à la fin de la législature, le 31 mai 1906,
il cède sa place au à Henri Brisson.
Il perd son siège de
député en 1910, mais revient au Parlement en 1912 comme sénateur de Corse.
Il est nommé ministre d’État du premier cabinet Painlevé de
septembre à novembre 1917, devient rapporteur général du budget à la fin de la
guerre, puis par deux fois ministre des finances dans les septième et huitième
cabinets Briand.
Il fait partie de la
Commission de l'Armée du Sénat pendant la Première Guerre mondiale.
Dans les années 1920,
il participe au Cartel des gauches, au sein duquel il représentait le
secrétaire général du Parti radical.
Il préside le Sénat
de janvier 1927 jusqu’en juin 1931.
Sa carrière culmine avec son élection à la présidence de la
République le 13 mai 1931 (après sa candidature infructueuse de 1906).
Le 6 mai 1932, il est
victime à Paris d'un attentat. Il meurt des suites de ses blessures le 7 mai
1932.
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