Émile Loubet, né le 30 décembre 1838), mort le 20 décembre 1929) président de la République française (18 février 1899 - 18 février 1906).
Il épouse à Montélimar, le 18 août 1869, Marie-Louise Picard
(1843-1925).
Émile Loubet est un républicain modéré. Pendant ses études
de droit, il fait la connaissance de Léon Gambetta et entre à sa suite en
politique. Après avoir été élu maire de Montélimar et conseiller général, il
est élu député de la Drôme le 20 février 1876.il siège à gauche de l'hémicycle
de l'Assemblée nationale à partir du 20 février 1876.
18 juin 1877, il fait partie des députés du « Bloc des
Gauches » qui votent la défiance au gouvernement d'ordre moral du duc de
Broglie. Loubet, est sanctionné et perd sa
charge de maire.
Il demeure député jusqu’en janvier 1885, date à laquelle il
est élu sénateur et devient rapidement un acteur majeur de la gauche
républicaine. Il est nommé Secrétaire de la Chambre haute, puis intègre la
Commission des Finances en tant que rapporteur général du Budget.
Lorsque, dans le premier ministère constitué après
l’élection du président de la République Sadi Carnot, dans le cabinet de Pierre
Tirard, il est chargé du portefeuille des Travaux publics.
Avril 1888, il est appelé par le président Carnot à la
présidence du Conseil, responsabilité qu’il exerce de février à novembre 1892.
Ministre de l’intérieur dans le cabinet Ribot, l’affaire du Panama conduit à
son remplacement le 1er janvier 1893. Emile Loubet reprend son siège au Sénat
et redevient président de la commission des finances.
Le 1er janvier 1896,
Émile Loubet devient le président du Sénat après la démission de Paul-Armand
Challemel-Lacour. À ce titre, c'est lui qui annonce le 17 février 1899 la mort
du président Félix Faure.
La mort subite de Félix Faure ouvre la course à la
présidence de la République. L'élection oppose le camp des antidreyfusards aux
dreyfusards. Jusqu'ici, Félix Faure aurait appuyé les adversaires de la
révision du procès de Dreyfus.
Émile Loubet est élu président de la République le 18 février
1899. L'élection a deux répercussions immédiates : Déroulède tente sans succès
de faire un coup d'État pour renverser la République et Loubet est
personnellement agressé à coups de canne.
La présidence de Loubet est l'une des plus stables de la
Troisième République. Seuls 4 présidents du Conseil se succèdent à Matignon :
Dupuy, Waldeck-Rousseau, Combes et Rouvier.
Le septennat d'Émile Loubet est le théâtre de décisions
marquantes dans l'histoire de la République française : grâce de Dreyfus, loi
sur les associations et loi sur la séparation des Églises et de l'État.
Le septennat est aussi marqué par une intense activité
diplomatique avec d'une part l'alliance franco-russe en septembre 1901, et se rend en visite officielle en Russie en
1902 - et d'autre part le Royaume-Uni.
À la fin de son
mandat présidentiel, il est le premier président de la IIIe République à
quitter l'Élysée après avoir accompli un mandat complet.
Émile Loubet se
retire ensuite de la vie politique et décède le 20 décembre 1929.
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