Alexandre Millerand, né le 10 février 1859 et mort le 6 avril 1943, d'abord de tendance socialiste puis qui évolue à droite au fur et à mesure de son parcours ministériel. Il est surtout connu pour avoir été le premier socialiste à entrer dans un gouvernement.
Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Paris en 1881 et
devient un avocat d'affaires. Il entame une carrière de journaliste - il
collabore au journal de Clemenceau, La Justice.
Il épouse le 26 octobre 1888, Jeanne Levayer.
Élu député de la Seine en 1885, il siège à l'extrême gauche.
Il est réélu sans interruption jusqu'en 1919. Il préconise en 1892 la
nationalisation de toutes les mines.
Son entrée au
gouvernement de Défense républicaine de Waldeck-Rousseau en 1899, en pleine
affaire Dreyfus, aux côtés du général Galliffet, suscite la désapprobation de
très nombreux socialistes.
Il devient patriote à partir de 1914, et créa la Fédération
des gauches puis la Ligue républicaine nationale, sa carrière politique culmine
en 1920, d'abord avec sa nomination comme président du Conseil et ministre des
Affaires étrangères, puis par son élection à la présidence de la République le
23 septembre, après la démission de Deschanel dont il assura l'intérim à la tête du Gouvernement (du 21 au
23 septembre 1920).
Alexandre Millerand,
qui était le président du Conseil de Deschanel, lui succède le 23 septembre
1920. Le président de la République connaît des relations difficiles avec les
présidents du Conseil en raison de son intention d'appliquer la Constitution à
la lettre et qui de fait donne une importance réelle au chef de l'État.
Il se heurte au refus
du président du Conseil, Raymond Poincaré, de soumettre une réforme de la
Constitution en 1923. C'est avec le président du Conseil Aristide Briand que
les relations sont les plus difficiles car Briand voulait tendre la main à
l'Allemagne alors que Millerand était pour une politique de fermeté, au sujet
des réparations notamment.
Alexandre Millerand
s'engage dans la politique intérieure notamment dans son discours d'Évreux en
1923, dans lequel il témoigne son attachement à la majorité sortante. Le Cartel
des gauches, qui gagne les élections législatives de1924, le lui reproche et
demande sa démission. Dans un premier temps, Alexandre Millerand refuse car
rien ne l'y oblige. Par provocation, il charge même un député de droite,
ministre des Finances du gouvernement Poincaré, François-Marsal, de former le
nouveau gouvernement. La Chambre des députés lui refuse sa confiance.
Dix mois plus tard,
Alexandre Millerand est élu sénateur de la Seine puis de l'Orne jusqu'en avril
1943.
Le 10 juillet 1940,
il ne prend pas part au vote entraînant l'investiture de Pétain à la présidence
du Conseil, étant affaibli et âgé de 81 ans.
Il décède, le 7 avril
1943.
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