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mercredi 29 février 2012

Louis-Philippe Ier



Louis-Philippe Ier, né Louis-Philippe d'Orléans (6 octobre 1773 à Paris - 26 août 1850 à Claremont dans le Surrey, Angleterre), duc de Chartres (1773-1793) puis duc d'Orléans (1793-1830), connu sous la Révolution française comme le citoyen Chartres ou encore Égalité fils, puis roi des Français de 1830 à 1848.
 Admirateur du régime britannique qu'il prend pour modèle, son règne est caractérisé par le développement et l'enrichissement rapide de la bourgeoisie manufacturière et financière, l'extrême misère des classes ouvrières et la paupérisation des paysans devenus ouvriers, et des révoltes populaires incessantes qui finiront par emporter son régime. Il est le dernier roi à avoir effectivement régné.
 Né à Paris, Louis-Philippe d'Orléans est le fils de Louis Philippe Joseph d'Orléans (1747-1793), duc d'Orléans (connu sous le nom de « Philippe Égalité ») et de Louise Marie Adélaïde de Bourbon, Mademoiselle de Penthièvre (1753-1821).
 Titré duc de Valois de sa naissance à la mort de son grand-père en 1785, il porte ensuite le titre de duc de Chartres. Comme son père, le duc de Chartres est un partisan de la Révolution française. Sous l'influence de sa gouvernante, Madame de Genlis, il entre au club des Jacobins. Il participe en tant que lieutenant général aux batailles de Valmy, Jemappes où il joue un rôle non négligeable en évitant la retraite du centre lors du premier assaut, et Neerwinden. (Son titre de lieutenant général au service des armées républicaines et plus tard au service de Charles X, lui vaut son inscription sur l’Arc de triomphe.)
 Il tente de persuader son père de ne pas participer au procès de Louis XVI. Philippe Égalité vote cependant la mort du roi avant d’être lui-même jugé et exécuté le 6 novembre 1793. Portant le poids de la responsabilité du régicide de son père, il sera regardé avec hostilité par les émigrés royalistes.
Il rejoint la Belgique en avril 1793 à la suite de son chef, le général Dumouriez. Il passe en Suisse où il exerce le métier de professeur au collège de Reichenau. Les années suivantes il visite les pays scandinaves, part pour une expédition en Laponie qui le conduit jusqu'au cap Nord. « Premier Français à gagner le cap Nord, il en gardera fierté et envoya en 1838, une frégate porter sur les lieux son buste en bronze ». En 1796, le Directoire consent à la libération des deux jeunes frères de Louis-Philippe à la condition que celui-ci s'embarquera aux États-Unis avec eux. Ils s'installent à Philadelphie puis effectuent un périple au nord-est du pays. Entre le printemps 1798 et l'automne 1799, ils séjournent à La Havane. L’arrivée au pouvoir de Bonaparte ne met pas fin à son exil durant l’Empire.
 En 1809 Louis-Philippe épouse Marie Amélie de Bourbon (1782-1866), princesse des Deux-Siciles
Après l’abdication de Napoléon, en 1814, Louis-Philippe rentre vivre en France, confirmé dans le titre de duc d’Orléans dont il avait hérité à la mort de son père.
 Sous la Restauration, les règnes de Louis XVIII et de Charles X, la popularité de Louis-Philippe grandit. Il incarne une opposition mesurée à la politique des ultras et ne rejette pas la Révolution.
 Louis-Philippe prend garde à se conduire modestement et bourgeoisement, envoyant ses fils au lycée Henri-IV. Au lendemain de la mort de Louis XVIII, il obtient le rang d'altesse royale accordé par Charles X, de même, grâce au nouveau roi, il est le plus grand des indemnisés de la Loi du milliard aux émigrés de 1825.
En 1830, la révolution des « Trois Glorieuses » renverse Charles X, qui abdique en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux. Charles X institue le duc d’Orléans comme lieutenant-général du Royaume.
 Louis-Philippe se fait proclamer roi des Français (et non roi de France) par la Chambre des députés.
En 1832, la fille de Louis-Philippe, Louise, devient la première reine des Belges en épousant Léopold Ier.
 En 1838 il envoie une expédition au Mexique pour ce qui est appelé la Guerre de la pâtisserie.
 À partir de 1842 commence l'installation en Côte d'Ivoire. Les troupes françaises s'emparent d´abord de la zone lagunaire.
 En 1843,  un traité d'amitié et de commerce est signé avec le souverain du Choa Sahlé Sellassié.
 En signe d’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni, le roi Louis-Philippe reçoit la reine Victoria dans son château d'Eu, à deux reprises en 1843 et 1845, tandis qu'il visite la souveraine britannique au château de Windsor en 1844.
 Pendant quelques années, Louis-Philippe règne plutôt modestement, évitant l'arrogance, la pompe et les dépenses excessives de ses prédécesseurs. En dépit de cette apparence de simplicité, les soutiens du roi viennent de la moyenne bourgeoisie.
Le support donné d'abord au parti du « Mouvement » dirigé par Adolphe Thiers fait place au conservatisme incarné par François Guizot. Sous sa conduite, les conditions de vie des classes populaires se détériorent, les écarts de revenus augmentant considérablement. Une crise économique en 1846–1848, liée aux actions du parti républicain qui organise la campagne des Banquets, amène le peuple à une nouvelle révolution contre le roi lorsque celui-ci interdit le banquet du 22 février 1848.
 Devant le déroulement de l’insurrection, Louis-Philippe abdique le 24 février 1848 en faveur de son jeune petit-fils « Louis-Philippe II » (son fils et héritier, le prince royal Ferdinand-Philippe, étant mort dans un accident à Neuilly-sur-Seine en 1842). Craignant de subir le même sort que Louis XVI et Marie-Antoinette, il se déguise et quitte Paris. Voyageant dans une voiture banale sous le nom de Mr. Smith, il s’enfuit en Angleterre.
 Cependant l’Assemblée nationale, quoique prête, de prime abord, à accepter son petit-fils comme roi, change d’avis, et suit l’opinion publique, décidant de proclamer la Deuxième République dans des circonstances controversées,  le 24 février 1848.
 Louis-Philippe et sa famille vivent en Angleterre jusqu’à sa mort (le 26 août 1850) à Claremont (Surrey). 

mardi 28 février 2012

Napoléon II




Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, prince impérial, titré roi de Rome à sa naissance puis prince de Parme, proclamé Napoléon II à la fin des Cent-Jours et enfin titré duc de Reichstadt par son grand-père l'empereur d'Autriche, est né le 20 mars 1811, à Paris, et mort le 22 juillet 1832 à Vienne. Il était le fils et l'héritier de Napoléon Ier, empereur des Français, et de sa seconde épouse Marie-Louise d'Autriche.  Il fut à son tour reconnu empereur, régnant sous le nom de Napoléon II, du 4 au 6 avril 1814 et du 22 juin au 7 juillet 1815 (son père ayant abdiqué en 1814 puis en 1815).
Le 4 avril 1814, Napoléon rédige un acte d'abdication réservant les droits de son fils. Le 6 avril 1814, Napoléon doit finalement renoncer à la couronne pour lui et sa descendance.. Un convoi emmenant Marie-Louise et son fils à Vienne partit le 23 avril 1814. Son règne théorique fut de 2 jours en 1814.
 Le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814, il fut nommé prince de Parme, étant le fils et  de la nouvelle duchesse souveraine de Parme.  Le traité du 10 juin 1817 retira définitivement au fils de Marie-Louise à la fois son titre de prince et ses droits sur Parme qui avaient déjà été remis en cause par l'acte du congrès de Vienne du 9 juin 1815 et dévolus aux Bourbon-Parme.
 Marie-Louise finit par laisser son fils à Vienne pour s'en aller régner à Parme.
Sous les Cent-Jours, l'acte additionnel aux constitutions de l'empire du 22 avril 1815 rendit au fils de Napoléon Ier restauré le titre de prince impérial. À la fin des Cent-Jours, l'abdication faite au palais de l'Élysée le 22 juin 1815 indique : « Ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils, sous le titre de Napoléon II, empereur des Français. ».
Une commission de gouvernement se met en place et désigne Napoléon II (qui se trouve alors à Vienne), dans tous ses documents, comme l'empereur, avant de se dissoudre le 7 juillet 1815. Louis XVIII entre à Paris le 8 juillet 1815 pour y régner à nouveau.
Le 22 juillet 1818, l’empereur d’Autriche  érige en duché le domaine de Reichstadt, lui attribue le titre de duc de Reichstadt avec le titre d'altesse sérénissime. Il érigea la ville de Reichstadt en duché héréditaire et fixa par lettres patentes impériales du 22 juillet 1818 le titre, de son petit-fils.
Eté 1822, l’empereur nomma son petit-fils caporal : l’enfant en tira une grande fierté et, lors du repas  qui suivit, il apparut en uniforme.
1826, il prit la décision de devenir officier et il reçut une formation à cet effet.
 17 août 1828 : son grand-père le nomma capitaine dans son régiment de chasseurs tyroliens. Pour le récompenser, Marie-Louise lui donna le sabre des Pyramides.
 Il fut nommé chef de bataillon au régiment Lemezan-Salins), au début du mois de juillet 1830.
14 juin 1831, il prend son service au régiment d’infanterie hongroise.
En Belgique, début novembre 1830. On évoqua la candidature du duc de Reichstadt.
 Fin novembre 1830. Un ancien de la Grande Armée, le général Chlopicki, prit le pouvoir, et on cria « Vive Napoléon, roi de Pologne » à Varsovie.
Napoléon II mourut  en 1832sans alliance ni postérité.

lundi 27 février 2012

Napoléon




Napoléon Bonaparte, né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse et mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène.
Janvier 1779, Napoléon Bonaparte quitte la Corse pour entrer au collège d'Autun. Fin mai, il est admis à l'école militaire de Brienne. Il va y rester cinq ans.
Son père lui rend visite le 21 juin 1784. Le 22 septembre Napoléon  rentre à l’école militaire.
En septembre, il passe l'examen de sortie de l'école afin d'intégrer un régiment d'artillerie. Il est reçu lieutenant,  à l’examen de l’artillerie, et reçoit l’ordre de rejoindre, le régiment de la Fère. Il quitte Paris pour Valence le 30 octobre 1785.
15 septembre 1786,  il repose les pieds sur l’île de Corse à l’occasion de son congé.
1er juin 1788, il s’embarque pour rejoindre son régiment de La Fère en garnison à Auxonne. Il quitte Auxonne, pour un congé au début du mois de septembre 1789.
 Il est présent depuis le 15 juin 1788 au régiment de La Fère, alors à l'école royale d'artillerie à Auxonne dirigée par le maréchal-baron du Teil. Ce dernier lui confie la répression de la première émeute locale qui éclate le 19 juillet 1789.
Le 11 ou 12 février 1791, la fin de son congé le ramène dans la cité auxonnaise qu’il quitte définitivement le 14 juin 1791.
Présent à Paris, il est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792. Louis XVI  signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics.
Napoléon se fait élire lieutenant-colonel de la Garde nationale en mars 1792. C'est à ce poste de commandant qu'il fait ses premières armes en février 93, participant à la tête de l'artillerie à l'expédition de La Maddalena. Malgré l'efficacité de Napoléon, l'opération commandée par Cesari, est un échec.
Les désaccords entre les Paoli et les  Bonaparte s'accentuent  à la suite d'une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli, la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac, est contrainte de quitter l'île à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Peu après l'arrivée des Bonaparte, la région se révolte contre la Convention et Toulon est livrée aux Britanniques.
Capitaine d’artillerie, Bonaparte  est envoyé à l'automne 1793 et obtient, à la demande des commissaires Augustin Robespierre et Salicetti, le commandement de l'artillerie.
Napoléon soumet un plan d'attaque au général Dugommier qui permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon.
Il est fait général de brigade le 22 décembre. Après cette victoire, il sert en Italie.
 Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794). Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement, puis Barras lui demande le 13 vendémiaire an IV de réprimer l’insurrection royaliste.
Bonaparte est promu général de division, et  nommés commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient membres du Directoire.
Il doit à Joséphine de Beauharnais,  ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser début de 1796, sa promotion à la tête de l’armée d'Italie, appelée à ouvrir un simple front de diversion. Il sait motiver ses hommes et fait, sur le terrain qu'il avait reconnu en 1793-94, une campagne d’exception. Il bat quatre généraux piémontais et autrichiens, et signe l’armistice de Cherasco. Dans une deuxième phase, il bat une nouvelle armée autrichienne envoyée en renfort, ce qui lui assure la conquête de Milan.
 À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie pour célébrer la paix de Campo-Formio.
Février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte l'idée d'une invasion de l'Angleterre. Il inspecte les côtes françaises, en vue de la réalisation du projet.
23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes.
5 mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte. De même, l'assemblée électorale des Landes l'ayant choisi pour député en avril 1798, son élection est invalidée le 22 floréal an VI (11 mai 1798), avec celle de 105 autres députés jacobins.
Avril 1798 est créée l’armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Des scientifiques formant l’Institut d’Égypte l'accompagnent.
19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique. Les Français s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798.
19 juin 1798, après avoir laissé une garnison sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1er juillet 1798. La ville est prise.
Il longe la côte égyptienne  jusqu’au delta du Nil qu’il remonte vers Le Caire. Le premier véritable combat a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les mamelouks sont défaits.
21 juillet, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks.
24 juillet, Bonaparte et son armée entrent triomphalement au Caire.
1er et 2 août, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par Nelson.
Suite à cette défaite, les Turcs, le 9 septembre, déclarent la guerre à la France.
Février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes.
10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza.
7 mars 1799, la ville de Jaffa est prise et pillée par les Français.
19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre.
13 avril 1799, bataille de Nazareth déroute les cavaliers ottomans
16 avril 1799, Bonaparte écrase l’armée turque de secours à la bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril 1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre.
De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville.
17 mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte.
14 juin 1799, il arrive au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille terrestre d'Aboukir. Il quitte le 23 août 1799 l’Egypte.
Il débarque à Saint-Raphaël le 9 octobre 1799. Arrivé dans la capitale, il s’entretient avec Talleyrand. Coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799).
20 brumaire, les trois Consuls sont désignés : Bonaparte, Sieyès et Ducos.
 La Constitution de l’an VIII est adoptée en comité restreint le 13 décembre 1799.La Constitution de l’an VIII entre en vigueur le 25 décembre 1799. Bonaparte.
En 1800, Bonaparte attaque et vainc l’Autriche une nouvelle fois. Battus à Marengo par Napoléon et à Hohenlinden par Moreau, les Autrichiens doivent signer le traité de Lunéville le 9 février 1801, ce qui amène les Britanniques à signer la paix d’Amiens le 25 mars 1802.
24 décembre 1800, une « machine infernale » (bombe) l’attend rue Saint-Nicaise.
La signature du Concordat par le Premier consul en 1801 reconnaît le catholicisme comme la religion « de la majorité des Français », et non plus comme religion d’État.
30 avril, Bonaparte solde la Louisiane aux États-Unis pour quatre-vingt millions de francs.
Après que Bonaparte eut étendu son influence sur la Suisse  et sur l’Allemagne, une dispute à propos de Malte sert de prétexte aux Britanniques pour déclarer une nouvelle fois la guerre à la France en 1803.
Napoléon se couronne Empereur le 2 décembre 1804.
1804, Napoléon met au point, un plan visant à l’invasion du Royaume-Uni. Cette ambition sombre définitivement à la bataille de Trafalgar, où la flotte franco-espagnole est détruite.
1805, la Troisième coalition se forme en Europe contre Napoléon. L’Empereur qui, à Boulogne, supervisait les préparatifs de l’invasion du Royaume-Uni, doit faire face à une guerre, et à l’autre bout de l’Europe. Il mène une offensive immédiate, acheminant la Grande Armée en Autriche, et s’assure une brillante victoire contre l’Autriche et la Russie à la bataille d’Austerlitz, dite « bataille des Trois-Empereurs ».
 1806, la Prusse provoque un nouveau conflit. La campagne que mène Napoléon est impressionnante de rapidité : il balaie l’armée prussienne à la bataille d'Iéna (doublée de la victoire d’Auerstaedt).
1807, Napoléon traverse la Pologne, remporte une victoire sur les Russes à Friedland et finit par signer, à Tilsit, un traité avec la Russie, qui divise l’Europe entre les deux puissances.
27 septembre au 14 octobre 1808, Napoléon donne rendez-vous à Alexandre Ier à Erfurt, pour un nouveau traité, afin qu’ils s’unissent contre l’Empire d'Autriche Le tsar refuse  suite à la trahison de Talleyrand.
Napoléon tente d’imposer le Blocus continental, qui vise à asphyxier l’industrie britannique. Le Portugal, vieil allié des Britanniques, refuse de signer ce traité. Napoléon recherche donc l’aide de l’Espagne pour envahir le Portugal. Il finit par envahir l’Espagne et y installe son frère Joseph, comme roi. Le Portugal est également envahi, mais trois campagnes (1808, 1810, 1811), ne viennent pas à bout de la résistance anglo-portugaise. Une partie de la population espagnole se soulève.
L’Autriche attaque une nouvelle fois la France elle est finalement vaincue lors de la bataille de Wagram.
2 avril 1810, Napoléon épouse l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche.
Alexandre Ier, poussé par la noblesse russe, refuse de coopérer avec Napoléon pour porter le coup final au Royaume-Uni. Napoléon, envahit la Russie en 1812. La bataille de la Moskowa, le 12 septembre, est indécise.
Dès le lendemain de l’entrée des troupes françaises dans leur capitale, les Russes incendient la ville. Napoléon, espérant une démarche de la part d’Alexandre, s'attarde à Moscou.
La Grande Armée entame une course désespérée vers l’Allemagne à travers les régions qu’elle a parcourues à l’aller. Le froid, la neige et les cosaques provoquent d'effroyables pertes.
Les rois reprennent les armes contre la France. Malgré deux victoires remportées en Allemagne, une partie de ses alliés allemands trahit Napoléon lors de la bataille de Leipzig.
1814 se forme une alliance entre le Royaume-Uni, la  Russie, la Prusse et l’Autriche. Malgré une série de victoires remportées par Napoléon à la tête d’une armée de jeunes recrues, Paris tombe le 31 mars et les maréchaux forcent l'Empereur à abdiquer.
Il est d’échu par le Sénat le 3 avril et exilé à l’île d’Elbe, selon le traité de Fontainebleau signé le 11 avril, conservant le titre d’Empereur mais ne régnant que sur cette petite île.
1er mars 1815 il débarque  à Golfe-Juan.
La fuite de Louis XVIII et le retour de Napoléon à partir du 20 mars 1815 à Paris  marquent le début de la période des Cent-Jours. Napoléon fait établir l’Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire (rédigé le 22 avril, approuvée le 1er juin). Une Chambre des représentants est élue.
Napoléon affirme ses volontés pacifiques, mais les alliés n’acceptent pas ce retour et reprennent les armes. L’armée est finalement défaite à Waterloo le 18 juin 1815. Il rentre à l'Élysée le 21 juin et abdique en faveur de son fils Napoléon II.
Demandant l'asile à l'Angleterre, il est transféré le 7 août 1815 sur le Northumberland qui le déposera à Sainte-Hélène.  Napoléon meurt un samedi, le 5 mai 1821

dimanche 26 février 2012

Charles X




Charles X (château de Versailles, 9 octobre 1757 – Görz, Empire d'Autriche, 6 novembre 1836), comte d'Artois, fut roi de France de 1824 à 1830.
Sacré en 1825, il est renversé en 1830 par une nouvelle révolution qui l'oblige à s'exiler.
Petit-fils de Louis XV, roi de France et de Navarre, Charles-Philippe est le cinquième fils du dauphin Louis-Ferdinand et de son épouse, la dauphine, Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767). L'enfant est le plus jeune frère du roi Louis XVI alors duc de Berry et du comte de Provence, futur Louis XVIII.
 Il est d'abord titré comte d'Artois .
 Il est baptisé le 22 octobre 1757 avec les prénoms Charles Philippe.
Il épouse le 16 novembre 1773 Marie Thérèse de Sardaigne (1756-1805).
 En 1772, âgé de 15 ans, il est colonel général des Suisses et Grisons.
Il commence à s’intéresser à la politique avec la première grande crise de la monarchie, en 1786, après laquelle il prend la tête de la faction réactionnaire à la cour de Louis XVI.
 Il se heurte donc aux Notables réunis en assemblée : Charles accepte la suppression des privilèges financiers de l'aristocratie, mais non la réduction des privilèges sociaux dont jouissent l'Église et la noblesse. Il pense qu’on peut réformer les finances de la France sans renverser la monarchie. Il suscite la colère du tiers état en s’opposant à toute initiative d'accroître son droit de vote en 1789.
 En liaison avec le baron de Breteuil, il noue des alliances politiques pour chasser Necker. Ce plan échoue quand Charles essaie de le faire renvoyer le 11 juillet, sans que Breteuil soit au courant, beaucoup plus tôt que prévu à l’origine. C'est le début d’une brouille réciproque.
Le comte d’Artois est l'un des premiers à émigrer, le 16 juillet 1789. Il parcourt les diverses cours de l'Europe pour chercher des défenseurs à la cause royale.
Il quitte Hamm en août 1794 comme comte de Ponthieu. Il se rend enfin en Grande-Bretagne et assiste aux conférences de Pillnitz, 1791.
 Nommé par Monsieur (son frère, futur Louis XVIII) lieutenant général du royaume après la mort de son frère Louis XVI, du 28 janvier 1793 à 1814.
 À la mort de son neveu Louis XVII le 8 juin 1795, il est appelé Monsieur, frère du roi. Il veut opérer, avec le secours des Anglais, un débarquement à l'île d'Yeu sur les côtes de la Vendée (1795), mais il n'y peut réussir. Il se rend en Grande-Bretagne où il passe le reste de la Révolution et de l’Empire.
Après le 2e retour de Louis XVIII (1815), il se tient éloigné des affaires et emploie tout son temps soit à la chasse qui est pour lui une passion, soit à des pratiques religieuses. Il oublie la guerre. Malgré les apparences, il reste secrètement actif dans la sphère politique, en étant le chef occulte du parti ultra.
 À la mort de son frère Louis XVIII, en 1824, il monte sur le trône. Il renoue avec la tradition du sacre, le 29 mai 1825 en la cathédrale de Reims.
 Il débute par quelques mesures libérales, et abolit la censure des journaux, mais il ne tarde pas à se jeter dans les bras des ultra-royalistes, le comte de Villèle est le chef, et s'aliène l'opinion par la loi du sacrilège, la concession d'indemnités aux émigrés, par la loi dite du "milliard des émigrés" ; le licenciement de la garde nationale, le rétablissement de la censure (1825-1827). Son règne est marqué par la domination des « ultras », la frange revancharde des royalistes, opposée à la Charte de 1814.
 Pour calmer les mécontents, il forme en janvier 1828 un ministère modéré, présidé par, vicomte de Martignac. Ce ministère réparateur a déjà réussi à ramener les esprits, lorsqu'il est brusquement congédié et remplacé, le 8 août 1829, par le ministère Polignac, qui fait renaître toutes les défiances.
 En effet, peu de mois après, et malgré l’avertissement donné par l'adresse des 221 députés, Charles X tente de rétablir son autorité face au développement de l'opposition libérale. Il promulgue pour cela les « ordonnances de Saint-Cloud » qui dissolvent les chambres, convoquent les collèges électoraux en changeant de mode d'élection, et suspendent la liberté de la presse (25 juillet 1830).
L’intervention en faveur des Grecs, qui aboutit à la victoire de Navarin (1827) et entraîne l'affranchissement de la Grèce (1830),
 L’expédition contre le dey d'Alger, qui aurait offensé par un coup d'éventail le consul de France, expédition qui conduit à la prise d'Alger (6 juillet 1830).
Ces ordonnances inconstitutionnelles excitent immédiatement une réprobation universelle ; Paris se soulève les 27, 28 et 29 juillet : ce sont les Trois Glorieuses de 1830, ou « Révolution de Juillet », qui renversent finalement Charles X. Le 30, Louis-Philippe, duc d'Orléans, est nommé Lieutenant-Général du Royaume par les députés insurgés, poste qu'il accepte le 31. Il s'enveloppe alors d'un drapeau tricolore avec M. de Lafayette et paraît ainsi à son balcon.
Le 2 août, Charles X, retiré à Rambouillet, abdique et convainc son fils aîné le dauphin Louis Antoine de contresigner l'abdication.
 Il confie à son cousin le duc d'Orléans la tâche d'annoncer que son abdication se fait au profit de son petit-fils Henri, duc de Bordeaux, âgé de dix ans, faisant du duc d'Orléans le Régent.
Malgré l'abdication, le duc d'Orléans prend le pouvoir sous le nom de « Louis-Philippe Ier ». Le 3 août, en effet, devant les Chambres réunies, il annonce bien l'abdication de Charles X, contresignée par le Dauphin... mais ne mentionne pas qu'elle est effectuée en faveur du duc de Bordeaux.
 Par ailleurs, Charles X - déjà en exil - interdit à la duchesse de Berry, la mère du duc de Bordeaux, d'amener son fils à Paris; il embarque à Cherbourg sans laisser de consigne à ses fidèles; c'est alors le début de la monarchie de Juillet.
 En exil, Charles X porte le titre de courtoisie de comte de Ponthieu, nom de localité qui sera donné à une rue de Paris. Le roi déchu se retire d'abord, en Écosse. Grâce à ses bonnes relations avec les Habsbourg-Lorraine, il s'installe au Château de Prague, où il reçoit des visites de Chateaubriand. Il part ensuite à České Budějovice puis doit fuir une épidémie de choléra et arrive enfin à Görz).
 Il meurt dans cette ville du choléra le 6 novembre 1836.

samedi 25 février 2012

Louis XVIII



Louis XVIII (Louis Stanislas Xavier de France) fut roi de France de 1814 à 1815 et de 1815 à sa mort le 16 septembre 1824 à Paris. Il meurt sans descendance.
Né le 17 novembre 1755 à Versailles, Louis Stanislas Xavier est le quatrième fils du dauphin Louis-Ferdinand et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe. Il est le frère cadet de Louis Auguste, futur Louis XVI, et le frère aîné de Charles-Philippe, futur Charles X. Il est le petit-fils de Louis XV. Petit-fils de France, Louis Stanislas Xavier est d’abord titré comte de Provence.
18 octobre 1761, le même jour que son frère Louis Auguste, Louis Stanislas Xavier est baptisé.
Tout comme son frère aîné, il passe son enfance au château de Versailles. Il y reçoit une éducation solide, comme le veut son rang.
14 mai 1771, dans la chapelle royale du château de Versailles, Louis, comte de Provence, épouse Marie-Joséphine de Savoie, (1753–1810), fille du roi Victor-Amédée III de Sardaigne et de Marie-Antoinette Ferdinande d’Espagne
 1775, il sollicite en vain le titre de gouverneur du Languedoc. Il avait même acheté l'année précédente le comté de l'Isle-Jourdain.
 Printemps 1777, un voyage l'amène à Toulouse où il assiste le 21 juin, à une séance de l'Académie des Jeux floraux et entend la lecture de trois odes.
Après avoir agité la cour de Louis XVI en facilitant la chute des ministres réformateurs Turgot, Necker, Calonne, il réclame pour le Tiers États le doublement du nombre de députés aux états généraux.
 Suite au départ de la cour de Versailles pour Paris (après les journées des 5 et 6 octobre 1789), le comte de Provence s’installe au Petit Luxembourg.
20 juin 1791, date du départ du roi Louis XVI et sa famille des Tuileries, le comte de Provence quitte également sa résidence surveillée. Déguisé, il rejoint ainsi les Pays-Bas,. Il se réfugie à Bruxelles puis Coblence.
 Il rencontre l’empereur Léopold II et lui inspire la déclaration de Pillnitz d’août 1791.
 Il refuse de reconnaître l’autorité du roi et se voit déchu de ses droits de prince du sang par l'Assemblée  en janvier 1792. Il tente de rentrer en France à la tête d’une armée mais doit rebrousser chemin après la bataille de Valmy.
 1793, ayant appris l’exécution de son frère aîné, il se proclame « régent » pour le dauphin, lequel demeure aux mains des révolutionnaires à Paris, et le proclame « Louis XVII ».
À la déclaration de la mort de l’enfant, le 8 juin 1795, il devient dépositaire de la couronne de France et prend le nom de Louis XVIII.
1804, à la suite de plaintes de Napoléon, le roi de Prusse se résout à se séparer d’hôtes aussi incommodes que compromettants; Louis XVIII et tous les émigrés composant sa petite cour reçurent l’ordre de quitter immédiatement la Prusse.
Vers le milieu d’octobre 1807, depuis Göteborg en Suède, avertit le comte d’Artois de sa prochaine arrivée.
Louis XVIII avait fixé sa résidence à Gosfield Hall à la fin de 1807; il ne quitta ce château qu’au bout de quatre ans, au commencement de 1811, peu de temps après la mort sa femme, décédée le 13 novembre 1810.  Il vint alors habiter Hartwell House, près de Londres.
Porté par les Coalisés, le 24 avril 1814, il débarque à Calais. Octroyant une Charte constitutionnelle restaurant la monarchie à ses sujets, il devient roi de France.
Lors des Cent-Jours, il tente d’organiser avec la noblesse la résistance à Napoléon. Son échec le conduit à s’exiler de nouveau. Il se réfugia à Gand. Seule la défaite de Waterloo le réinstalle sur le trône de France.
 Son règne est consacré à la lourde tâche de concilier les héritages révolutionnaires et napoléoniens avec ceux de l’Ancien Régime.
Ses opposants demeurent trop faibles et divisés pour menacer en quoi que ce soit la position royale. Il dissout ainsi une première Chambre ultra en 1816 (la célèbre Chambre introuvable). Une autre vague de contestation commence avec la mort de son neveu duc de Berry, fils du comte d’Artois. Louis XVIII apparaît comme un roi modéré, menant une vie bourgeoise, sans fastes excessifs.
 Cependant, malgré cette apparente faiblesse, il a réussi non seulement à maintenir un équilibre entre ultras et libéraux, mais aussi à ramener la prospérité dans une nation épuisée par les dernières guerres napoléoniennes.
16 septembre 1824, décès de Louis XVIII


vendredi 24 février 2012

Louis XVII



Louis-Charles de France est né au château de Versailles le 27 mars 1785. Il est baptisé le même jour dans la chapelle du château de Versailles.
Comme deuxième fils de Louis XVI, Louis-Charles de France n'est donc pas destiné, à sa naissance, à succéder à son père, mais la mort de son frère aîné Louis de France le 4 juin 1789 en fait le dauphin de France, puis le « prince royal » à partir de 1791.
 Après la journée du 10 août 1792, Louis-Charles est emprisonné avec ses parents à la Prison du Temple et perd son titre de dauphin de France. Confié plus particulièrement à la garde de son père, celui-ci poursuit son éducation avant d'en être séparé, lorsque le roi est exécuté, au matin du 21 janvier 1793.
En vertu du principe selon lequel la continuité dynastique est automatique en France (le Dauphin succède au roi précédent dès l'instant de la mort de ce dernier), aux yeux des royalistes, Louis-Charles succède à son père, guillotiné, le 21 janvier 1793.
 Sous le nom de Louis XVII, il est reconnu comme tel par Monsieur, frère cadet de Louis XVI et futur Louis XVIII, alors émigré à Hamm.
Le jeune Louis-Charles est confié à sa mère, également emprisonnée au Temple, jusqu'au 3 juillet 1793. Après cette date, il est enlevé à sa mère et mis sous la garde du cordonnier Antoine Simon et de sa femme, qui résident au Temple. Le but est alors d'en faire un petit citoyen ordinaire et de lui faire oublier sa condition royale.
 L'enfant est alors impliqué dans le procès de sa mère, Marie-Antoinette. On lui fait signer une
 Le 28 juillet 1794, les comités de salut public et de sûreté générale nomment Laurent, membre du comité révolutionnaire de la section du Temple, pour le garder, lui et sa sœur. Son sort s'améliore relativement, même s'il demeure prisonnier dans la tour du Temple.
 L'enfant meurt dans sa prison, probablement d'une péritonite tuberculeuse, le 8 juin 1795, à l'âge de dix ans et après bientôt trois ans de captivité.

jeudi 23 février 2012

Louis XVI




Louis XVI — né Louis Auguste de France le 23 août 1754 à Versailles et mort le 21 janvier 1793, guillotiné sur la place de la Révolution à Paris — est roi de France et de Navarre (1774-1791), puis roi des Français (1791-1792).  Louis XVI est le fils du Dauphin Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe. Il succède à son grand-père Louis XV en 1774
Suite du décès de Louis XV, le 10 mai 1774, Louis Auguste devient roi de France. Il a 19 ans. Le 11 juin 1775 sacre de Louis XVI.
Novembre 1774, Louis XVI rétablit les Parlements et soutient des évolutions législatives (suppression de la torture). Il cherche à concilier les notions nouvelles de liberté et de tolérance avec l'Ancien régime, et montre un grand souci de l'opinion publique. Turgot est appelé par Louis XVI comme contrôleur général des finances de Turgot s'attache à reformer l’Etat.
12 mai 1776, Louis XVI doit se résoudre à renvoyer Turgot et les ministres réformateurs.
Octobre 1776 Louis XVI fait appel à Necker comme « directeur des Finances » (l'équivalent du « contrôleur général des Finances »).
8 août 1779 affranchissement des derniers serfs du domaine royal,  édit autorise les femmes mariées, les mineurs et les religieux à toucher des pensions sans autorisation (notamment celle du mari en ce qui concerne les femmes mariées).
1781 Necker publie le Comptes rendu de l’état des finances en 1781.
1781, Intervention de la Marine royale américaine et aide militairement les insurgents  dans la guerre d’indépendance
21 mai 1781, Necker démissionne  devant l’opposition de la noblesse et du clergé aux réformes.
Novembre 1783, nomination de Calonne, comme contrôleur général des Finances puis ministre d'État. Il entreprend  une politique de dépenses et d’emprunts, (grands travaux dans les transports, l'industrie, traité de commerce avec l'Angleterre en 1786).
 Janvier 1784, Louis XVI abolit le péage personnel sur les juifs d'Alsace.
Echec de Calonne qui doit reprendre les  réformes de Turgot et Necker : libéraliser le commerce intérieur (suppression des douanes intérieures, supprimer les traites, réduire la taille, remplacer les corvées, transformer la Caisse d’escompte en une banque d’État et surtout « soumettre les privilégiés à l’impôt et à une subvention territoriale ; établir des assemblées provinciales » élues qui répartiraient cet impôt).
Février-mars 1787, réunions de l’assemblée de 144 notables  qui refuse l’impôt territorial égalitaire. Louis XVI, qui l'avait soutenu pendant plusieurs mois, retire brutalement son soutien à Calonne en
Avril 1787, démission de Calonne.
1er mai 1787, nomination de  l'évêque de Loménie de Brienne au Contrôle général des Finances. Il reprend toujours les mêmes réformes indispensables mais avec en face de lui le Parlement de Paris. Il réussit à faire le libre-échange à l’intérieur du pays, l'instauration d'assemblées provinciales élues, ainsi que le rachat des corvées.
Août 1787, suite à la protestation du parlement, Louis XVI l’exile à Troyes en et ne le rappelle que lorsque les parlementaires acceptent d'étendre l'impôt direct à toutes les formes de revenus. Mais les parlements s'opposent à un nouvel emprunt d'État. Ils finissent par faire appel aux états généraux dans l'espoir de bloquer la réforme de l'impôt égalitaire.
25 août 1788, démission de Brienne.
17 novembre 1787, Louis XVI demande à Malesherbes de lui remettre un rapport en vue d’améliorer la situation des juifs en France.
25 août 1788, retours de Necker et  convocation des états généraux en 1789. Necker se prononce en faveur du doublement de la participation du tiers état.
1788, Il reconnait comme valide les actes de naissances, mariages, décès de ses sujets protestants en 1788 (Edit de Tolérance).
5 mai 1789 ouverture des états généraux, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote par ordre ou par tête. Ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation.
17 juin 1789 le tiers états décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche.
9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante.
14 juillet prise de la bastille.
17 juillet, Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois. Il est accueilli par le maire de la nouvelle municipalité, Bailly. Le roi accepte la cocarde bleue et rouge (aux couleurs de la ville de Paris) que lui offre Bailly et la place sur son couvre-chef orné de blanc.
Abolition des privilèges fut votée dans la nuit du 4 août, et le 26 août la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est adoptée.
En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien.
Avril 1791, Episode de la fuite du roi et de son arrestation à Varennes est célèbre. les événements entraînent sa réalisation. Le roi se décide alors à quitter la ville de Paris le 20 juin avec sa femme, sa sœur et ses deux enfants. Il est arrêté à Varennes-en-Argonne le 21 juin.
Louis XVI est  suspendu le 10 août 1792, après la prise des Tuileries par le peuple de Paris, et détrôné lors de la première séance de la Convention nationale qui décrète, le 21 septembre 1792 que « la royauté est abolie en France » et que « l'An I de la République française » partira du 22 septembre 1792.
Louis XVI fut guillotiné le lundi 21 janvier 1793 à Paris.

mercredi 22 février 2012

Louis XV, dit le « Bien-Aimé »



Louis XV, dit le « Bien-Aimé » (Versailles, 15 février 1710 – Versailles, 10 mai 1774).
Succédant à son arrière-grand-père Louis XIV à l'âge de cinq ans, il voit son pouvoir alors délégué à son grand-oncle, le duc d'Orléans,  jusqu'au 15 février 1723.
Louis XV est né le 15 février 1710 à Versailles. Il est le troisième fils de Louis de France, duc de Bourgogne, surnommé le Petit Dauphin, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il est ainsi l'arrière-petit-fils de Louis XIV.
 À sa naissance, en pleine guerre de succession d'Espagne, le futur Louis XV, titré duc d'Anjou — titre porté précédemment par son oncle, Philippe de France, prétendant français au trône d'Espagne et futur roi Philippe V (1700-1746) — est immédiatement confié à sa gouvernante, la duchesse de Ventadour.
En 1714, Louis est confié à un précepteur, l'abbé Perot. Celui-ci lui apprend à lire et à écrire, et lui enseigne des rudiments d'histoire et de géographie et, bien sûr, lui donne l'enseignement religieux nécessaire au futur « roi très chrétien ».
En 1715, le jeune dauphin reçoit également un maître à danser, puis un maître à écrire. Son confesseur est le père Le Tellier.
Le futur Louis XV commence sa vie publique peu de temps avant la mort de son bisaïeul Louis XIV. Le 19 février 1715, Louis XIV reçoit en effet en grande pompe dans la galerie des Glaces de Versailles l'ambassadeur de Perse. Il associe son successeur, qui vient d'avoir cinq ans, à la cérémonie, le plaçant à sa droite. En avril 1715, l'enfant participe avec le vieux roi à la cérémonie de la Cène du Jeudi saint et participe au Lavement des pieds. Il est toujours accompagné de sa gouvernante, Madame de Ventadour. Dans les derniers temps de la vie de Louis XIV, le futur roi participe à plusieurs défilés militaires et cérémonies visant à lui donner l'habitude de la vie publique.
 Le 26 août, sentant la mort venir, Louis XIV fait entrer le jeune Louis dans sa chambre, l'embrasse et lui parle avec gravité de sa future tâche de roi, dans des mots qui sont par la suite passés à la postérité, qui y a vu une sorte de testament politique du grand roi et des remords concernant sa propre action :
 Les 3 et 4 septembre 1715, Louis XV accomplit ses premiers actes de roi, d'abord en se rendant à la messe de requiem célébrée pour le feu roi à la chapelle de Versailles, ensuite en recevant l'assemblée du clergé venue célébrer son propre avènement.
Le 12, il enchaîna sur un lit de justice, l'une des cérémonies les plus solennelles de la monarchie,
le 14, sur les harangues du Grand Conseil, de l'Université de Paris et de l'Académie française, les jours suivants, sur les réceptions d'ambassadeurs venus présenter leurs condoléances.
En 1717, ayant atteint l'âge de raison, son éducation est désormais confiée à un gouverneur, le duc de Villeroy, et à un précepteur, André Hercule de Fleury, évêque de Fréjus. On lui apprend désormais le latin, les mathématiques, la cartographie, le dessin et des rudiments d'astronomie, mais, aussi, on lui enseigne à chasser. L'éducation manuelle n'est pas non plus négligée : en 1717, il apprend un peu de typographie, et en 1721, il s'initie à tourner le bois. Depuis 1719, il avait des maîtres de musique. Contrairement à Louis XIV, il n'avait que peu d'affinités pour la musique mais était attiré par l'architecture.
Le jeune Louis XV est sacré et couronné à Reims le 25 octobre 1722. Il atteint sa majorité (13 ans) l'année suivante, et est déclaré majeur lors du lit de justice du 22 février 1723. Cependant, encore trop jeune pour régner par lui-même, il laisse l'exercice effectif du pouvoir tout d'abord au duc d'Orléans et au cardinal Dubois. Les deux meurent à quelques mois d'intervalle, à la fin de l'année 1723.
 C'est le duc de Bourbon, prince du sang, qui devient alors le principal conseil du roi.
Mariage de Louis XV avec Marie Leszczyńska, fille du roi détrôné de Pologne Stanislas Leszczyński. Le mariage est célébré à Fontainebleau le 5 septembre 1725.
 À la suite de ce mariage, et malgré l'insistance de la reine qui le considérait comme son mentor, Louis XV écarte le duc de Bourbon du pouvoir et l'exile. Louis XV décide également de supprimer la charge de premier ministre. Il appelle auprès de lui le cardinal de Fleury, son ancien précepteur. Celui-ci commence alors auprès du roi une longue carrière à la tête du royaume, de 1726 à 1743.
En fait, se réfugiant derrière l'ombre tutélaire du feu Louis XIV, le jeune roi, orphelin trop tôt, abandonnera la totalité du pouvoir au cardinal de Fleury, le 16 juin 1726 en fixant les cadres de son gouvernement, annonçant à son  « Conseil d'En Haut», outre la fin de la charge de premier ministre, sa fidélité à la politique de Louis XIV.
De 1726 jusqu'à sa mort en 1743, le cardinal dirige donc la France aux côtés du roi.
Fleury fait revenir le chancelier d'Aguesseau, renvoyé en 1722. Il ne retrouve cependant pas toutes ses prérogatives, puisque les sceaux et les Affaires étrangères sont confiées à Chauvelin, président  du Parlement de Paris. Maurepas devient secrétaire d'État à la Marine.
Avec l'aide des contrôleurs généraux des finances Le Peletier  et surtout Orry, "Monsieur le Cardinal" parvint à stabiliser la monnaie française (1726) et finit par équilibrer le budget du royaume en 1738. L'expansion économique était au cœur des préoccupations du gouvernement.
En septembre 1729, après sa troisième grossesse, la reine donna finalement naissance à un garçon, Louis, qui devint aussitôt dauphin.
En 1733, malgré la politique pacifiste de Fleury, le roi, convaincu par son secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Chauvelin, intervint finalement dans la guerre de Succession de Pologne pour tenter de remettre son beau-père Stanislas Leszczyński sur le trône de Pologne. L'intervention sans conviction de la France contre l'Autriche ne permit pas de renverser le cours de la guerre et Stanislas ne retrouva pas son trône mais Louis XVréussit à programmer le rattachement des duchés de Lorraine et de Bar au Royaume.
Peu après ce résultat, la médiation française dans le conflit entre le Saint-Empire et l'Empire ottoman aboutit au traité de Belgrade (septembre 1739), qui mit fin à la guerre avec un avantage pour les Ottomans, alliés traditionnels des Français contre les Habsbourgs.
En conséquence, l'Empire ottoman renouvela les capitulations françaises, qui affirmèrent la suprématie commerciale du royaume au Moyen-Orient
1740, mort de l'empereur Charles VI et l'avènement de sa fille Marie Thérèse déclencha la guerre de Succession d'Autriche.
Fleury n'avait plus la force de s'y opposer et le roi succomba à la pression du parti anti-autrichien de la cour : il entra en guerre en 1741 en s'alliant à la Prusse contre les Autrichiens, les Britanniques et les Hollandais. Ce conflit devait durer sept longues années. Fleury mourut avant la fin de la guerre, en janvier 1743.
Août 1744, à Metz, Louis XV tomba gravement malade et ses médecins pronostiquèrent une mort imminente.
Jeanne d'Étiolles, née Poisson, rencontre en 1745 futur marquise de Pompadour.
Le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748, le roi rendit toutes ses conquêtes à l'Autriche,
Le 5 janvier 1757, Damiens essaye de tuer Louis XV.
1756, le roi opère  un renversement d'alliance en rupture avec l'alliance franco-prussienne traditionnelle. Par le traité de Versailles signé le 1er avril 1756, le roi, contre l'avis de ses ministres, s'allia avec l'Autriche.
Août 1756, Frédéric II envahit la Saxe sans déclaration de guerre et vainquit facilement les armées saxonnes et autrichiennes, mal préparées. Entre-temps, la Grande-Bretagne avait déjà déclaré la guerre à la France le 18 mai 1756. Ce sera la guerre de Sept Ans (1756-1763), qui aura des conséquences importantes en Grande-Bretagne et en France.
Ascension de Choiseul, sous l'influence de la de Pompadour, le nouvel homme fort du gouvernement autorise la publication de l'Encyclopédie et contribue à la dissolution des jésuites. Il réforme la structure de la marine et de l'armée et essaye d'étendre les colonies françaises dans les Antilles.
 Choiseul, successivement à la tête de la diplomatie et du ministère de la guerre et de la marine, cherche à arrêter rapidement la guerre. Le traité de Paris (1763), reconnaît une importante défaite française, avec la perte de la Nouvelle-France et de l'Inde.
La convention de Versailles, en 1738, la France obtient le droit d'intervenir en Corse. Avec le traité de Versailles, en 1768, la France a la garantie de conserver l'île si elle parvient à la conquérir. La campagne dure moins d'un an.
Louis XV finit par renvoyer son ministre en 1770 peu après le mariage du dauphin qui scellait l'alliance avec l'Autriche.
 Choiseul fut remplacé de fait par Maupeou, Garde des sceaux de France depuis 1768, qui s'appliqua à restaurer l'autorité royale. Maupeou  fit arrêter, les parlementaires par des mousquetaires.
Le roi mourut le 10 mai 1774, à 15 heures 30, au château de Versailles.

mardi 21 février 2012

Louis XIV dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand




Louis XIV dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand (5 septembre 1638, Saint-Germain-en-Laye- 1er septembre 1715, Versailles) Roi de France et de Navarre.
 Comme il n'a que quatre ans et demi, sa mère, Anne d'Autriche, devient régente. Elle maintient contre toute attente le cardinal Mazarin comme Premier ministre, en dépit de la désapprobation des cercles politiques français, fidèle de Richelieu.
En plus de ses fonctions ministérielles, Mazarin, parrain de Louis XIV, se voit attribuer par la reine en mars 1646 la responsabilité de l'éducation du jeune monarque et de son frère. Il devient donc « surintendant au gouvernement et à la conduite de la personne du roi et de son frère.
1648, le parlement de Paris s'oppose fermement aux impôts levés par Mazarin pour continuer la guerre contre l'Espagne. La Journée des barricades contraint le roi à quitter Paris une première fois.
Fin de la guerre de Trente Ans, conclue en 1648 par les traités de Westphalie.
1650, une nouvelle fronde appelée Fronde des princes se construit autour du tumultueux Condé. Les princes sont arrêtés sur l'ordre de Mazarin, ce qui aboutit à une nouvelle guerre civile, relayée essentiellement dans les provinces. Après avoir célébré sa première communion à l'église Saint-Eustache le 25 décembre 1649, Louis XIV, qui n'a alors que 12 ans, entre au conseil en 1650.
1651, Gondi et Beaufort, chefs de la première fronde, s'allient à la fronde des princes, pour renverser Mazarin qui est obligé à l’exile.
 8 février 1651, la reine et le jeune Louis essaient de s'enfuir, les Parisiens envahissent le palais royal où loge le roi, désormais prisonnier de la fronde.
7 septembre 1651, majorité du roi. Condé se jette dans Paris qui se soulève devant le retour d'exil de Mazarin. Le pouvoir doit de nouveau assiéger Paris.
Deuxième exil de Mazarin, les exactions des troupes de Condé, les troubles populaires et la lassitude à l'égard de la guerre mettent un terme à la fronde, devenue impopulaire: la plupart des grands font leur soumission. Seul, Condé trahit la France pour se mettre au service de l'Espagne.
Louis XIV est sacré officiellement roi le 7 juin 1654 à Reims mais il laisse les affaires politiques à Mazarin, et continue sa formation militaire auprès de Turenne.
 Pendant le voyage du jeune roi, le 7 novembre 1659, les Espagnols acceptent de signer le traité des Pyrénées qui fixe les frontières entre la France et l'Espagne. Louis XIV épouse l'infante Marie-Thérèse d'Autriche.
Mort de Mazarin, le 9 mars 1661, la première décision de Louis XIV est de supprimer la place de ministre principal et de prendre le contrôle du gouvernement, mais l'entourage du roi n'est pas convaincu de sa stature d'homme d'État.
5 septembre 1661, jour de ses 23 ans, le roi qui avait pu, jeune encore, constater le fort mécontentement des provinces contre la pression fiscale, fait arrêter Nicolas Fouquet dont il supprime par la même occasion le poste de surintendant des finances.
1665, Louis XIV crée la Compagnie française des Indes orientales.
En 1672, Louis XIV provoque la guerre de Hollande. L'Espagne en profite pour tenter de récupérer les villes de Flandres perdues. Ce conflit isole diplomatiquement la France : opposée à la fois aux Habsbourg, au pape et aux protestants d'Europe, après le rapprochement entre les Provinces-Unies des Pays-Bas, les princes Allemands et le parlement Anglais, elle n'a plus comme alliée protestante que la Suède. Sa puissance militaire lui permet toutefois d'imposer la paix sur le front Nord et de prendre le Franche-Comté à l'Espagne (1674, confirmé au traité de Nimègue, 1678).
1682, La Salle fonde à l'embouchure du Mississippi une nouvelle colonie française qui est nommée Louisiane (Nouvelle-France) en l'honneur du roi Louis.
1697, le traité de Ryswick attribue la moitié ouest de l'île de Saint-Domingue,  à la France.
La poussée vers les Flandres d'un monarque absolu catholique provoque l'inquiétude de la République protestante des Pays-Bas. Dès lors, France et Pays-Bas, anciens alliés, deviennent rivaux économiquement et politiquement. Louis XIV élargit ensuite ses ambitions aux possessions des villes conquises (politique des réunions). Cette politique d'expansion territoriale provoque la ligue d'Augsbourg (1682),  les Habsbourg et impériaux, d'une part et les protestants de l'autre. Après la prise de Luxembourg en 1684, le conflit reprend de 1688 à 1697 et plusieurs années de guerre s'ensuivent sur terre et sur mer: de l'Irlande où le roi soutient le prétendant catholique au trône de Grande-Bretagne, à l'Allemagne, où il soutient la Princesse Palatine, jusqu'à la Savoie, les guerres pèsent durement sur les finances royales. La paix négociée par la médiation de la Suède lui permet de prendre l'Alsace.
À la fin de son règne, le « Roi très Chrétien » tente de préserver la succession d'Espagne pour son petit-fils ce qui conduit à une guerre qui épuise toute l'Europe.
 La mort  de Charles II de Habsbourg, sans enfant, pose le problème de sa succession. Louis XIV mène une active diplomatie pour faire hériter un de ses descendants. Cela l'oppose à la branche Habsbourg d'Autriche, autre prétendante.
1700, Charles II refuse sur son lit de mort la solution du partage et laisse l'héritage de la totalité des possessions espagnoles pour l'un des petits-fils de Louis XIV, Philippe V.  Celui-ci n'est soutenu que par la Bavière de sa mère, toutes les autres puissances européennes provoquant une violente guerre contre les Bourbons de France et d'Espagne. Au bout de quatorze ans l'épuisement des adversaires conduit à une paix de compromis (1713), Philippe conserve le trône d'Espagne.
Le 1er septembre 1715, Louis XIV meurt.

lundi 20 février 2012

Louis XIII



Louis XIII dit le Juste (27 septembre 1601, Fontainebleau-14 mai 1643, Saint-Germain-en-Laye), roi de France et de Navarre (1610-1643). Il est le fils d'Henri IV et de Marie de Médicis et le père de Louis XIV.  Son règne est marqué par l'affaiblissement des Grands et des protestants et la lutte contre la maison de Habsbourg.
Louis XIII naît le 26 septembre 1601 au château de Fontainebleau. Le futur roi est installé dès le mois de novembre au château de Saint-Germain-en-Laye, où il retrouve les enfants illégitimes de son père, puis plus tard ses frères et sœurs le rejoignent. Il est baptisé le 14 septembre 1606 à Fontainebleau, son parrain est, comme il est d'usage, le pape Paul V.
À la mort d'Henri IV en 1610, Louis XIII monte sur le trône. Il n'a que 8 ans. Le pouvoir est alors assuré par sa mère Marie de Médicis, qui gouverne le royaume comme régente.
La majorité du roi est proclamée en 1614, mais Marie déclare que Louis est « trop faible de corps et d'esprit » pour assumer les devoirs de sa charge ; elle l'écarte du Conseil et laisse gouverner ses favoris Concini et Léonora Galigaï.
21 novembre 1615 à Bordeaux, Marie de Médicis marie le jeune roi à Anne d'Autriche, infante d'Espagne.
24 avril 1617, Louis XIII accède au pouvoir. Poussé par son favori Luynes il ordonne l'assassinat dufavori de sa mère, Concini et fait exécuté sa femme. Exile Marie de Médicis à Blois. Louis XIII remplace Concini par son propre favori, Luynes.
1619, la reine-mère s'échappe de Blois et lève une armée contre son fils qui choisit de se réconcilier avec elle, lors du Traité d'Angoulême le 30 avril 1619, il lui cède les villes d'Angers et Chinon.
1620, Marie de Médicis déclenche une guerre civile qui se conclut par sa défaite totale à la bataille des Ponts-de-Cé le 7 avril 1620. Par crainte de voir sa mère poursuivre des complots, le roi accepte son retour à la cour de France.
À peine la paix faite, le roi se rend à Pau en Béarn, dont il est le souverain, pour y rétablir la religion catholique comme religion officielle. Dès lors, il entend mettre fin aux privilèges politiques et militaires dont bénéficient les protestants depuis l'Édit de Nantes et imposer le catholicisme à tous ses sujets. De 1620 à 1628 (siège de La Rochelle), il combat les protestants, et détruit les fortifications de leurs places-fortes.
1621 prise de Saint-Jean-d'Angély aux protestants, mais il échoue devant Montauban en grande partie du fait de l'incompétence de Luynes.
19 octobre 1622. Louis XIII signe l'Édit de Montpellier confirmant l'Édit de Nantes : extension de la liberté d'exercice de culte des protestants et limitation à deux du nombre de leurs places de sûreté (La Rochelle et Montauban).
Louis XIII, décidé à participer davantage aux affaires de l’État et de se lier à un seul ministre.
1624, Marie de Médicis parvient à faire entrer  Richelieu au conseil du roi, prélat qui a été le représentant du clergé aux États généraux de 1614 et ministre du gouvernement Concini.  La relation du Roi avec Richelieu est assez complexe et a sans doute évolué avec le temps vers une affection réelle.
 1626, brouille du couple royale.la reine, poussée par la duchesse de Chevreuse, participe au complot du comte de Chalais, ayant pour but d'assassiner le roi et mettre son frère et héritier, sur le trône.
Reddition de la rochelle, après un très long siège en 1628, est suivie de la promulgation de l’édit de grâce d’Alès (28 juin 1629), interdisant les assemblées politiques et supprimant les places de sûreté protestantes, mais maintenant la liberté de culte dans tout le royaume.
Il écarte définitivement sa mère lors de la journée des Dupes (10 novembre 1630), pendant laquelle la cour croit le cardinal congédié, à la suite d’une violente altercation entre le roi et la reine-mère. Cette journée se termine par l'exil de la reine-mère.
1631 la diplomatie française se rapproche des ennemis de l'Espagne, et particulièrement des puissances protestantes qu'elle finance
1635 marque un véritable tournant : la France déclare la guerre ouverte à l'Espagne
1638 après 23 ans de mariage, alors que le roi et la reine ont 36 ans, le font surnommer « l'enfant du miracle ».
Louis XIII et Anne d'Autriche ont en 1640 un second fils, Philippe.
Mort du cardinal, en décembre 1642, le roi décide de se réconcilier avec certains des anciens conspirateurs comme son demi-frère, et ses fils.
Mais, il poursuit la même politique. Il fait entrer au conseil d'État un des proches collaborateurs de Richelieu, le Cardinal Mazarin qui devient vite premier ministre de fait. Louis XIII meurt le 14 mai.


dimanche 19 février 2012

Henri IV




Henri IV, né Henri de Bourbon (13 décembre 15533 à Pau - 14 mai 1610 à Paris), fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France (1589-1610).
Fils de Jeanne d'Albret, reine de Navarre et d'Antoine de Bourbon, descendant du roi Louis IX et premier prince du sang. En vertu de la « loi salique » cette filiation fera d'Henri le successeur naturel du roi de France. Henri IV est né à Pau, alors capitale de la vicomté de Béarn.
Fidèle à l'esprit du calvinisme, sa mère Jeanne d'Albret prend soin de l'instruire dans la stricte morale de la Réforme.
1561 à l'avènement de Charles IX, son père Antoine l'amène à la cour. Il est l'un des objets du conflit qui oppose ses parents en désaccord sur le choix de sa religion, sa mère calvinisme et son père catholique.
1564 à 1566, il accompagne la famille royale durant son grand tour de France et retrouve à cette occasion sa mère qu'il n'avait pas revue depuis 2 ans.
1567, Jeanne d'Albret le fait revenir vivre auprès d'elle dans le Béarn.
 1568, Henri participe à sa 1er campagne en Navarre. Il poursuit son apprentissage militaire durant la 3e guerre de religion. Sous la tutelle de l'amiral de Coligny, il assiste aux batailles de Jarnac, de La Roche l'Abeille et de Moncontour. Il combat pour la toute première fois en 1570, lors de la bataille d'Arnay-le-Duc.
1572, succédant à sa mère Jeanne, Henri  devient roi de Navarre sous le nom d’Henri III.
 18 août 1572,  Henri est marié à Paris à la sœur du roi Charles IX, Marguerite. Suite à un attentat contre Coligny, le mariage est suivi quelques jours plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy. Épargné par les tueries du fait de son statut de prince du sang, Henri est contraint de se convertir au catholicisme et est assigné à résidence
 Après sa participation à un complot, il est retenu prisonnier à  Vincennes (avril 1574). La clémence du roi lui fait éviter la peine de mort mais il reste retenu à la cour. À l'avènement d’Henri III, il reçoit à Lyon un nouveau pardon du roi.
 Après 3 ans comme otage à la cour, il profite des troubles de la 5e guerre de religion pour s'enfuir le 5 février 1576. Il renoue avec le protestantisme, en abjurant le catholicisme en  juin.
1577, il participe timidement à la 6e guerre de religion.
Octobre 1578 à mai 1579, la reine mère Catherine de Médicis lui rend visite pour achever la pacification du royaume et elle lui ramène son épouse Marguerite.
Mai 1580 prise de Cahors, il réussit à éviter pillage et massacre, lui vaut un grand prestige à la fois pour son courage et son humanité.
 1585 ruptures entre Henri et Marguerite suite notamment aux aventures féminines du roi.
1584, le frère cadet du roi de France, meurt sans héritier. Le traité de Nemours,  entre le roi et les guises  met hors la loi tous les protestants et notamment Henri.
1587, batailles de Coutras défaite de l'armée royale. Henri est de nouveau excommunié par le pape.
1588. La mort de Condé le place à la tête des protestants puis l'élimination de Guise l'amène à se réconcilier avec Henri III. Les deux rois signent un traité le 30 avril 1589.
Le 1er août 1589, avant de mourir le lendemain des blessures infligées par le moine Jacques Clément, le roi Henri III reconnaît formellement son beau-frère et cousin le roi de Navarre comme son successeur.
Henri IV est victorieux du  duc de Mayenne le 29 septembre 1589 lors de la bataille d'Arques.
Il bat les Ligueurs et les Espagnols à Ivry le 14 mars 1590, assiège Dreux sans succès puis affame Paris, mais ne peut prendre la ville, qui est ravitaillée par les Espagnols.
Juillet 1591, il rétablit par l’Édit de Mantes, les dispositions de l’édit de Poitiers (1577), qui leur donnait une liberté très limitée du culte.
4 avril 1592, par une déclaration connue sous le nom d'« expédient », Henri IV annonce son intention d'être instruit dans la religion catholique.
Henri IV abjure solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593.
L’augmentation des impôts consécutive (multiplication par 2,7 de la taille) provoque la révolte des croquants dans les provinces les plus fidèles au roi, Poitou, Saintonge, Limousin et Périgord.
1594, Henri IV assiège avec succès Dreux puis il est sacré le 27 février 1594.
Entrée dans Paris le 22 mars 1594. Il bat de l'armée de la Ligue à Fontaine-Française.
En 1595, Henri IV déclare officiellement la guerre contre l'Espagne.
Après avoir soumis la Bretagne et avoir repris Amiens aux Espagnols, Henri IV signe le 13 avril 1598, l'Édit de Nantes. Les deux armées étant à bout de forces, le 2 mai 1598 est signée la paix de Vervins entre la France et l'Espagne.
1598 Henri IV favorise l'entrée en France des jésuites et crée une « caisse des conversions ». Il se réconcilie avec le duc de Lorraine.
Décembre 1599, il obtient l'annulation de son mariage avec la reine Marguerite, et épouse, à Lyon, le 17 décembre 1600, Marie de Médicis.
1601, traité de Lyon entre la France et la Savoie.
13 mai 1610, Couronnement officiel de la reine. Le lendemain, Henri IV meurt assassiné par Ravaillac, un catholique fanatique à Paris. 

vendredi 17 février 2012

Henri III



Henri III (19 septembre 1551 à Fontainebleau - 02 août 1589 à Saint-Cloud) fut roi de France de 1574 à 1589.
 Il est le quatrième fils d'Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis. Il est, dans un premier temps, baptisé sous le prénom d'Alexandre-Édouard, et titré duc d'Angoulême. En 1560, à l'avènement de son frère Charles IX, il devient duc d'Orléans. Il prend lors de sa confirmation à Toulouse, le 17 mars 1565, le prénom de son père : « Henri ». Le 8 février 1566, il devient duc d'Anjou.
 Le 11 mai 15732, il est élu roi de Pologne sous le nom d'Henryk Walezy (en polonais, Henri de Valois). Il règne sur la Pologne du 11 mai 1573 au 12 mai 1575. Le 30 mai 1574, son frère Charles IX étant mort, il quitte la Pologne en catimini pour le trône de France. Il est sacré à Reims le 13 février 1575 sous le nom d'Henri III et le 15 février il épouse Louise de Lorraine.
 En montant sur le trône de France, Henri III a hérité de son frère un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par de sérieux problèmes religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères, qui finissent par venir à bout de son autorité, le parti des Malcontents, le parti des protestants et pour finir celui de la Ligue qui parvient à le faire assassiner. Il meurt à Saint-Cloud le 2 août 1589 après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément.

jeudi 16 février 2012

Charles IX



Charles IX de France, né le 27 juin 1550 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 30 mai 1574 à Vincennes, il fut roi de France de 1560 à 1574.
 Il est le quatrième roi de la famille des Valois-Angoulême. Fils de d'Henri II et de Catherine de Médicis, d'abord nommé duc d'Angoulême, il est nommé duc d'Orléans (1550 à 1560), après la mort de son frère Louis. Il succède à son frère François II à l'âge de dix ans.
Le royaume est en pleine  guerres de religion, malgré tous les efforts de la régente Catherine pour les empêcher. Après plusieurs tentatives d’accommodement, son règne déboucha sur le massacre de la Saint-Barthélemy.
Il accède au trône de France après la mort prématurée de son frère François II. La régence est confiée à sa mère. Charles est sacré roi de France le 15 mai 1561. Il préside du 13 décembre 1560 au 31 janvier 1561, les États généraux rassemblés à Orléans. Le premier prince du sang Antoine de Bourbon est nommé lieutenant général du royaume.
En montant sur le trône, Charles hérite d'un royaume divisé. Lors du colloque de Poissy, organisé le 9 septembre 1561, la régente espère trouver un chemin d'entente entre le parti catholique du cardinal de Lorraine et le parti protestant de Théodore de Bèze, mais aucun accord n'est accepté.
Le 16 novembre 1561, le massacre de Cahors, témoigne de cet échec. Le 1er janvier 1562, l'édit de Saint-Germain-en-Laye permet aux protestants de pratiquer dans les campagnes et les faubourgs urbains.
Après le massacre de Wassy en 1562, les protestants prennent les armes, avec, à leur tête, le prince de Condé. De nombreuses villes tombent. Ils sont battus par le duc de Guise le 19 décembre 1562. Tandis que le prince de Condé est fait prisonnier, le chef de l'armée catholique, Montmorency, est capturé par les protestants. Le 4 février 1563, François de Guise met le siège devant Orléans, et y décède le 24 février de trois coups de pistolet dans le dos. Le 19 mars, avec le traité d'Amboise, une première paix fragile est établie. Le 19 août 1563, Charles IX est déclaré majeur mais la reine mère continue d'exercer le pouvoir en son nom.
 L’édit de pacification d’Amboise ne satisfait personne, et a du mal à être appliqué : il interdit le culte réformé dans les villes, alors que les protestants sont majoritaires dans de nombreuses places importantes, et sont maîtres de plusieurs provinces.
En mars 1564, il débute un grand tour de France, pour montrer le roi à ses sujets et faire connaître son royaume au roi. Il permet aussi de pacifier le royaume.
Charles IX signe l'Édit de Roussillon dont un article instaure le 1er janvier comme le premier jour de l'année dans tout le royaume de France.
En 1566, le roi s'arrête enfin à Moulins, où sont décidées plusieurs réformes. Sur la proposition du chancelier Michel de L'Hospital, l'Édit de Moulins règle les successions et déclare le domaine royal inaliénable.
En juin 1566 à Pamiers, malgré la pacification royale, les hostilités reprennent et les protestants assaillent les églises catholiques. La répression catholique est féroce : 700 calvinistes sont massacrés à Foix.
En août 1567, les protestants mettent au point un plan pour enlever le roi et sa mère. Ces derniers se réfugient à Meaux le 24 septembre.
 Le 29, des notables catholiques sont assassinés à Nîmes, puis dans tout le Languedoc. À la tête des troupes protestantes, le prince de Condé et Gaspard II de Coligny arrivent aux portes de Paris.
 Les protestants sont battus à Saint-Denis par le connétable de Montmorency le 10 novembre 1567, à Jarnac et à Moncontour par le duc d'Anjou. La paix est finalement signée entre Condé et Catherine de Médicis à Longjumeau le 23 mars 1568, confirmée par la paix de Saint-Germain-en-Laye en 1570.
Charles IX se rapproche diplomatiquement de l'Angleterre et de l’Empire. Certains verraient bien le roi de France ceindre un jour la couronne impériale. Charles IX épouse en 1570 Élisabeth d'Autriche, fille de Maximilien II, et de Marie d'Espagne. En mars 1571, la reine et le roi font leur entrée à Paris.
De cette union est issue une fille morte jeune, Marie-Élisabeth de France (1572-1578). Par ailleurs, le roi a entretenu une liaison avec Marie Touchet, laquelle lui a donné un bâtard, Charles d'Angoulême (1573-1650), titré comte d'Auvergne (1589-1619) puis duc d'Angoulême en 1619. Tandis que le roi passe son temps à chasser, la reine mère poursuit la réconciliation entre catholiques et protestants. À l'automne 1571, Coligny rencontre le roi pendant quelques jours.
 Le mariage de la sœur du roi, Marguerite, avec un jeune prince protestant, le roi de Navarre, semble être le gage d'une réconciliation durable ; mais le 22 août 1572, quelques jours après le mariage, a lieu un attentat contre le chef du parti des huguenots, Gaspard II de Coligny. Craignant un soulèvement, Charles IX décide sur les avis de sa mère et de ses conseillers, l'élimination des chefs protestants, à l'exception de quelques-uns parmi lesquels les princes du sang Henri de Navarre et le prince de Condé.
 Cette décision déclenche le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572), qui fait des milliers de morts à Paris et dans plusieurs grandes villes de France. Déterminé à maintenir l'ordre, le roi ordonna l'arrêt des massacres dès le matin du 24 août, mais ses multiples appels au calme furent trop souvent transgressés.
Ce massacre marque un tournant dans le règne de Charles IX. L'abandon de l'édit de Saint-Germain et les exactions commises par l'entourage royal lui font définitivement perdre la confiance des protestants. Après les événements, la monarchie entend venir à bout du protestantisme. La guerre reprend et débouche sur le siège de La Rochelle.
La santé physique du roi a toujours été médiocre. Après ces dramatiques événements, elle décline peu à peu. Un complot est fomenté contre lui et sa mère pour faire monter son frère François, duc d'Alençon sur le trône. Déjoués par Catherine de Médicis, ces tumultes finissent d'affaiblir le roi qui se réfugie au château de Vincennes, où il s'alite. La fièvre ne le quitte plus, sa respiration se fait difficile ; il meurt le 30 mai 1574, un mois avant son vingt-quatrième anniversaire. 

mercredi 15 février 2012

François II



François II (Fontainebleau, le 19 janvier 1544 - Orléans, le 5 décembre 1560), fut roi de France de 1559 à sa mort. Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis, il monte sur le trône de France à l'âge de quinze ans après la mort accidentelle de son père le 10 juillet 1559. Son règne éphémère n’a duré qu'un an et cinq mois.
 Son règne est marqué par une importante crise religieuse. À son avènement, il confie les rênes du gouvernement aux Guise, les oncles de son épouse Marie Stuart, reine d'Écosse, partisans d’une politique de répression à l'égard des protestants. Après la conjuration d’Amboise, il entame la mise en place d'une conciliation à l'égard des réformés mais se montre implacable face aux émeutiers qui mettent à mal son autorité.
Il naît onze ans après le mariage de ses parents. Cette période de stérilité de sa mère, Catherine de Médicis, aurait pu être cause de la répudiation de cette dernière. François est d'abord élevé au château de Saint-Germain-en-Laye. Ses parrains et marraines sont le pape Paul III, François Ier, la République de Venise et sa grande tante Marguerite d'Angoulême. Fait chevalier par son grand-père lors de son baptême, il reçoit le gouvernement du Languedoc en 1546. Il devient dauphin de France à la mort de son grand-père François Ier en 1547.
 Par l'accord signé à Châtillon le 27 janvier 1548, il est fiancé dès l'âge de cinq ans à Marie Stuart, reine d'Écosse et petite-fille de Claude de Lorraine, premier duc de Guise. Il l'épouse le 24 avril 1558 et devient roi consort d'Écosse. Elle n'a que deux ans de plus que lui.
Le 10 juillet 1559, François succède à son père Henri II, mort accidentellement. C’est un adolescent de quinze ans. Selon la loi, il est majeur et n'a théoriquement pas besoin de s'entourer d’un conseil de régence, mais, jeune, inexpérimenté et de santé fragile, il délègue son pouvoir aux oncles maternels de son épouse, les Guise.
 Les deux frères aînés de cette grande famille nobiliaire avaient déjà tenu un rôle majeur pendant le règne d’Henri II : le duc François était l’un des chefs militaires les plus réputés de l'armée royale et le cardinal Charles a été associé aux plus importantes négociations et affaires du royaume. A l’avènement du jeune roi, les deux frères se répartissent les charges du pouvoir ; le duc de Guise prend en main la direction de l'armée royale, tandis que le cardinal de Lorraine dispose des finances, de la justice et la diplomatie.
 Cet avènement des Guise se réalise au détriment de leur ancien rival, le connétable Anne de Montmorency. Le « tout-puissant » favori du règne précédent doit s'effacer. Sur la recommandation du nouveau roi, il quitte la cour. L’ancienne favorite Diane de Poitiers est également priée de ne plus paraître à la cour ; son protégé Jean Bertrand doit rendre les sceaux au chancelier François Olivier que Diane avait fait démettre quelques années plus tôt. Il s’agit d’une véritable révolution de palais. Les Guise s'imposent comme les nouveaux maîtres de la cour. Les faveurs et privilèges que leur accorde le roi sont nombreux. L'un des plus significatifs est l'attribution au duc de Guise de la charge de grand-maître qui appartenait alors au fils du connétable, François de Montmorency.
 Le 21 septembre 1559, François II est sacré à Reims par le cardinal de Lorraine.. Le château de Blois est le lieu de prédilection du nouveau roi.
Le règne de François II est dominé par une importante crise religieuse. L'impopularité de sa politique répressive à l'égard du protestantisme, amène des gentilshommes protestants à monter un coup d’État contre ses principaux conseillers, les Guise ; c’est le choc de la conjuration d’Amboise. Face au mécontentement grandissant, le gouvernement décide alors de tenter la conciliation. Sous l’influence de la reine Catherine de Médicis, il inaugure la mise en place d'un dialogue avec les tenants de la nouvelle religion mais demeure implacable face aux agitateurs. Jusqu’à la fin de son règne, le royaume de François II est paralysé par une vague de révoltes locales, prémisses des guerres de religion. De plus en plus autoritaire, le jeune roi entend faire la guerre aux rebelles pour faire respecter son autorité.
A peine placé à la tête de l’Etat, les Guise font l’objet dans tout le royaume de profonds mécontentements. Un mouvement d’opposition mené par les deux principaux princes du sang conteste leur mainmise du pouvoir et les mesures qu’ils prennent dans l’exercice de leur fonction.
Un mouvement d’opposition conteste leur monopole du pouvoir et leur oppose aux princes du sang comme Antoine de Bourbon, roi de Navarre.
L’action politique du gouvernement est également contestée. Les Guises doivent faire face à une situation financière désastreuse. Après plusieurs décennies de guerres contre les Habsbourg, la dette publique se monte à 48 millions de livres. Avec seulement 12 millions de recettes annuelles, les Guise sont contraints, pour renflouer les caisses de l'état de mener une politique d'austérité draconienne qui contribue à leur impopularité. Ils reportent ainsi le paiement des gages des militaires et des officiers du roi et le paiement des factures des fournisseurs de la cour. Les effectifs de l'armée sont réduits. De nombreux soldats se retrouvent sans emploi. Les frustrations naissent également au sein des gentilshommes de la cour, car les restrictions d’effectifs ne se font pas au détriment des régiments commandés par les Guise et de leurs amis.
 Dans le domaine religieux, les Guise durcissent la politique répressive à l'égard des protestants, initiée par le roi Henri II. Sous l'effet de leur action politique, l'automne 1559 est marqué par une grande vague de perquisitions, d'arrestations et de confiscations de bien. Le 23 décembre 1559, le conseiller-clerc Anne du Bourg, magistrat au parlement de Paris qui avait créé la polémique en contestant la répression, est publiquement exécutée à Paris en place de grève. Résolu de mettre un terme à la persécution et de faire reconnaître le droit du culte réformé, un groupe de gentilshommes montent le projet de renverser le gouvernement des Guise et de confier le pouvoir aux princes du sang, gagnés à la nouvelle religion. C'est la conjuration d'Amboise.
Pendant le mois de février, la cour reçoit plusieurs avertissements sur l'existence du complot. Face au danger grandissant, le conseil royal décide, sous l'influence de la reine Catherine de Médicis de faire des concessions. Le 8 mars 1560, le roi signe un édit qui offre une amnistie générale aux protestants. Mais il est trop tard, le complot est déjà en marche. De toutes les provinces du royaume, des troupes d'hommes se dirigent vers le château d’Amboise où siège la cour.
 Mal organisée, la conjuration va se terminer en bain de sang. D'abord enclin à la clémence, le roi les fait relâcher en leur ordonnant de retourner chez eux. Mais le 17 mars, 200 hommes tentent de prendre d’assaut une porte de la ville au pied du château. Rapidement dispersés par le duc de Guise, les rebelles sont impitoyablement pourchassés.
L’attitude des Guise à l'égard du prince de Condé est plus indécise. Le prince était arrivé entretemps à la cour et avait participé à la défense du château aux côtés de ses ennemis. L’interrogatoire des prisonniers le désignait clairement comme le bénéficiaire de la conjuration. Mais la parole de simples gens ne compte pas contre celle d'un prince de sang. Il fallait une preuve écrite irrécusable pour le mettre en accusation. Laissé libre à la cour, Condé s'échappa et rejoignit son frère Antoine.
Le déchainement de violence de la conjuration d’Amboise confirme l’opinion de la cour que la persécution des protestants ne fait qu’aggraver la crise religieuse. Sous l’influence de la reine Catherine de Médicis et des conseillers, le gouvernement tente d'apaiser les tensions en mettant en place une politique de concorde.
 Plusieurs mesures de clémence sont tout d'abord prises en faveur des protestants. Tout en encourageant le châtiment des fauteurs de troubles, le gouvernement ordonne la libération de toutes les personnes emprisonnées pour fait de religion. L'édit de Romorantin signé en mai 1560 porte en germe le droit à la liberté de conscience.
 En avril 1560, la reine fait nommer Michel de l'Hospital, chancelier de France. Le gouvernement est désormais dominé par les « moyenneurs », des humanistes qui croîent possible la réconciliation des chrétiens.
 Le cardinal de Lorraine lui-même est loin d’être insensible à la réforme de l’Eglise. L’idée d’un concile national de l'Eglise de France est officiellement lancée.
La politique de conciliation menée par le gouvernement avait pour but d'apaiser les troubles. Elle provoqua l'effet contraire. Encouragés par les mesures de clémence, les protestants continuent de s’assembler lors des prêches et mettent à mal l'autorité royale en multipliant les émeutes et les coups de main armés. La vague d'agitation surgie de manière sporadique lors de la conjuration d'Amboise, parcourt pendant l'été une grande partie du royaume. Les principales régions touchées forment un territoire en forme de croissant qui va de l'Anjou, au Dauphiné, en passant par le Poitou, la Guyenne, le Périgord, le Languedoc et la Provence.
 Les émeutiers bénéficient d'un appui important au sein de la noblesse locale. Animés par une propagande acharnée contre les Guise et d'un désir de vengeance depuis la répression des évènements d'Amboise, les plus audacieux n'ont pas peur de s’attaquer aux châteaux, de forcer les prisons et de saccager les églises. Au printemps 1560, le royaume connaît même en Provence la première vague massive d'iconoclasme. A partir de l'été, le mouvement de désobéissance civile s'intensifie ; plusieurs villes du Midi sont en état d’insurrection.
 Avec l'appui secret des deux premiers princes de sang, Condé et Navarre, une organisation politico-militaire se met progressivement en place. Les protestants élisent localement des chefs, récoltent de l'argent, achètent des armes et font lever des troupes. Des bandes armées circulent depuis le Languedoc vers la Provence et le Dauphiné. Le point d'orgue de cet embrasement militaire a lieu dans la nuit du 4 au 5 septembre, quand les troupes protestantes tentent de s’emparer par la force de Lyon.
La réaction du roi est vive et déterminée : convocation du ban et de l'arrière-ban, redistribution de l'armée dans les provinces agitées et ordre aux gouverneurs de regagner leur poste. Pendant l'automne, l'ordre semble revenir peu à peu ; les chefs rebelles qui n'ont pu être arrêtés sont en fuite. Convaincu de la responsabilité du prince de Condé dans l'embrasement de la province, le roi le fait venir à la cour et le 31 octobre 1560 et le fait arrêter.
 Sur le plan extérieur, la politique du gouvernement de François II s'inscrit dans la continuité des efforts de paix menés par Henri II depuis la signature du traité du Cateau-Cambrésis (avril 1559). Au détriment de son influence et de son rayonnement en Europe, la France poursuit la restitution des terres conquises par elle depuis quarante ans. A cet égard, le règne de François II marque, au profit de l’Espagne, le point de départ de l’affaiblissement de la prépondérance française en Europe.
 L'état de santé du roi s'aggrave dès novembre 1560. Le 16 novembre, il a une syncope. Après seulement dix-sept mois de règne, François II meurt le 5 décembre 1560 de maux insupportables à l'oreille. Il s'agissait peut-être d'une mastoïdite, d'une méningite, ou encore d'une otite devenue un abcès. La trépanation fut envisagée par Ambroise Paré. Certains soupçonneront les protestants de l'avoir empoisonné, rumeurs dénuées de fondement.
 François II meurt sans descendance, son frère cadet Charles, âgé de dix ans, lui succède. Le 21 décembre, le Conseil privé nomme Catherine de Médicis « gouvernante de France ». Les Guise se retirent de la cour. Marie Stuart, veuve de François II, retourne en Écosse. Louis de Condé, qui attendait son exécution dans sa cellule, est libéré après négociations avec Catherine de Médicis.