Louis XVIII (Louis Stanislas Xavier de France) fut roi de France de 1814 à 1815 et de 1815 à sa mort le 16 septembre 1824 à Paris. Il meurt sans descendance.
Né le 17 novembre 1755 à Versailles, Louis Stanislas Xavier
est le quatrième fils du dauphin Louis-Ferdinand et de sa seconde épouse
Marie-Josèphe de Saxe. Il est le frère cadet de Louis Auguste, futur Louis XVI,
et le frère aîné de Charles-Philippe, futur Charles X. Il est le petit-fils de
Louis XV. Petit-fils de France, Louis Stanislas Xavier est d’abord titré comte
de Provence.
18 octobre 1761, le même jour que son frère Louis Auguste,
Louis Stanislas Xavier est baptisé.
Tout comme son frère aîné, il passe son enfance au château
de Versailles. Il y reçoit une éducation solide, comme le veut son rang.
14 mai 1771, dans la chapelle royale du château de
Versailles, Louis, comte de Provence, épouse Marie-Joséphine de Savoie,
(1753–1810), fille du roi Victor-Amédée III de Sardaigne et de Marie-Antoinette
Ferdinande d’Espagne
1775, il sollicite en
vain le titre de gouverneur du Languedoc. Il avait même acheté l'année
précédente le comté de l'Isle-Jourdain.
Printemps 1777, un
voyage l'amène à Toulouse où il assiste le 21 juin, à une séance de l'Académie
des Jeux floraux et entend la lecture de trois odes.
Après avoir agité la cour de Louis XVI en facilitant la
chute des ministres réformateurs Turgot, Necker, Calonne, il réclame pour le
Tiers États le doublement du nombre de députés aux états généraux.
Suite au départ de la
cour de Versailles pour Paris (après les journées des 5 et 6 octobre 1789), le
comte de Provence s’installe au Petit Luxembourg.
20 juin 1791, date du départ du roi Louis XVI et sa famille
des Tuileries, le comte de Provence quitte également sa résidence surveillée.
Déguisé, il rejoint ainsi les Pays-Bas,. Il se réfugie à Bruxelles puis
Coblence.
Il rencontre
l’empereur Léopold II et lui inspire la déclaration de Pillnitz d’août 1791.
Il refuse de
reconnaître l’autorité du roi et se voit déchu de ses droits de prince du sang
par l'Assemblée en janvier 1792. Il
tente de rentrer en France à la tête d’une armée mais doit rebrousser chemin
après la bataille de Valmy.
1793, ayant appris
l’exécution de son frère aîné, il se proclame « régent » pour le dauphin,
lequel demeure aux mains des révolutionnaires à Paris, et le proclame « Louis
XVII ».
À la déclaration de la mort de l’enfant, le 8 juin 1795, il
devient dépositaire de la couronne de France et prend le nom de Louis XVIII.
1804, à la suite de plaintes de Napoléon, le roi de Prusse
se résout à se séparer d’hôtes aussi incommodes que compromettants; Louis XVIII
et tous les émigrés composant sa petite cour reçurent l’ordre de quitter
immédiatement la Prusse.
Vers le milieu d’octobre 1807, depuis Göteborg en Suède,
avertit le comte d’Artois de sa prochaine arrivée.
Louis XVIII avait fixé sa résidence à Gosfield Hall à la fin
de 1807; il ne quitta ce château qu’au bout de quatre ans, au commencement de
1811, peu de temps après la mort sa femme, décédée le 13 novembre 1810. Il vint alors habiter Hartwell House, près de
Londres.
Porté par les Coalisés, le 24 avril 1814, il débarque à
Calais. Octroyant une Charte constitutionnelle restaurant la monarchie à ses
sujets, il devient roi de France.
Lors des Cent-Jours, il tente d’organiser avec la noblesse
la résistance à Napoléon. Son échec le conduit à s’exiler de nouveau. Il se
réfugia à Gand. Seule la défaite de Waterloo le réinstalle sur le trône de
France.
Son règne est
consacré à la lourde tâche de concilier les héritages révolutionnaires et
napoléoniens avec ceux de l’Ancien Régime.
Ses opposants demeurent trop faibles et divisés pour menacer
en quoi que ce soit la position royale. Il dissout ainsi une première Chambre
ultra en 1816 (la célèbre Chambre introuvable). Une autre vague de contestation
commence avec la mort de son neveu duc de Berry, fils du comte d’Artois. Louis
XVIII apparaît comme un roi modéré, menant une vie bourgeoise, sans fastes
excessifs.
Cependant, malgré
cette apparente faiblesse, il a réussi non seulement à maintenir un équilibre
entre ultras et libéraux, mais aussi à ramener la prospérité dans une nation
épuisée par les dernières guerres napoléoniennes.
16 septembre 1824, décès de Louis XVIII
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