Clovis Ier, en francique Chlodowig, en latin Chlodovechus,
né vers 466 et mort à Paris le 27 novembre 511, est roi des Francs saliens,
puis roi de tous les Francs de 481 à 511.
Il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de
Tournai, il est né en 466.
À la mort de Childéric en 481 ou 482, Clovis hérite d'un
royaume autour de Tournai, province située entre la mer du Nord, l'Escaut et le
Cambrésis, soit un territoire allant de Reims jusqu'à Amiens et Boulogne, à
l'exception de la région de Soissons, qui est contrôlée par le romain Syagrius.
486 : Clovis choisit de renforcer ses positions en
contractant un mariage, avec une princesse de la monarchie franque rhénane cela
assure la paix entre Francs rhénans et saliens, dont naît un fils, Thierry. Il se
lance d'autre part dans une série
d'alliances et de conquêtes militaires.
En 486, il emporte les villes de Senlis, Beauvais, Soissons
et. Il livre la bataille de Soissons contre Syagrius « Roi des Romains » qui contrôle
une enclave gallo-romaine entre Meuse et Loire.
La victoire de
Soissons permet à Clovis de contrôler tout le nord de la Gaule. Syagrius se
réfugie chez les Wisigoths qui le livrent à Clovis l'année suivante. Syagrius
est assassiné.
En 491, il déclare la guerre aux Thuringiens et s'empare de
leurs royaume mais il n’est pas
intégralement soumis, et sera rattachée en partie au royaume des Francs et en
partie aux territoires saxons pendant le règne des fils de Clovis.
Clovis choisit de prendre pour seconde épouse Clotilde, une
princesse chrétienne, fille du roi des Burgondes.
Le mariage qui a lieu à Soissons en 492 ou en 493 concrétise
l’alliance avec les burgondes.
Clotilde cherche à convertir
au christianisme son époux. Clovis ayant besoin du soutien du clergé. Les
évêques, demeurent les réels maîtres des cadres du pouvoir antique.
Suite à la bataille de Tolbiac, l'évêque Remi enseigne à
Clovis le catholicisme.
Lors d’un Noël d'une
année comprise entre 496 et 511, peut-être en 499, Clovis reçoit alors le baptême avec 3 000 guerriers
— les baptêmes collectifs étant alors une pratique courante — des mains de
saint Remi, l'évêque de Reims, le 25 décembre.
Ainsi, le baptême de Clovis marque le début du lien entre le
clergé et la monarchie franque. Ce baptême permet également à Clovis d'asseoir
durablement son autorité sur les populations, essentiellement gallo-romaines et
chrétiennes.
En 495, Théodoric, roi d'Italie, épouse la sœur de Clovis,
dont il essaie de contenir l'ambition croissante.
En 499, Clovis s'allie au roi burgonde, qui veut s'emparer
des territoires de son frère Gondebaud. Afin de sécuriser ses territoires à
l'Ouest, en 500, Clovis signe une alliance avec les Armoricains.
Après sa victoire sur
les Burgondes de Gondebaud, Clovis contraint ce dernier à abandonner son
royaume. Cependant, le roi wisigoth Alaric II se porte au secours de Gondebaud
et persuade ainsi Clovis d'abandonner Godégisèle. Clovis et Gondebaud se
réconcilient et signent une alliance pour lutter contre Alaric.
Avec l'appui de l'empereur d'Orient Anastase, très troublé
des intentions des Goths, Clovis s'attaque aux Wisigoths qui dominent la
péninsule Ibérique et le Sud-Ouest de la Gaule.
507 : les Francs lancent leur offensive vers le sud,
franchissant la Loire vers Tours, pendant que les alliés burgondes attaquent à
l'est. Les Francs affrontent Alaric II dans une plaine proche de Poitiers. La
bataille dite, de « Vouillé », est terrible, et les Wisigoths se replient après
la mort de leur roi.
Cette victoire permet au royaume de Clovis de s'étendre en
Aquitaine et d'annexer tous les territoires auparavant wisigoths entre Loire,
océan et Pyrénées. Les Wisigoths n'ont d'autre choix que de se replier, au-delà
des Pyrénées. Les Ostrogoths tentent d'intervenir en faveur des Wisigoths. Ils
reprennent bien la Provence après la levée à l'automne 508 du siège d'Arles
ainsi que quelques parties aux Burgondes, mais l'Empire d'Orient menace leurs
côtes, et Clovis garde l'essentiel des anciens territoires wisigoths. Les Wisigoths
ne conservent que la Septimanie.
En 508, Clovis reçoit de l'empereur Anastase le titre de «
consul » et est salué comme « Auguste » lors d’une cérémonie à Tours.
Il décide alors de faire de Paris, sa résidence principale
Les deux années avant sa mort, Clovis s'empare du royaume
franc de Sigebert le Boiteux après l'avoir fait assassiner par l'intermédiaire
de son propre fils Clodéric, qui périt à son tour. Clovis exécute ses cousins
les rois Chararic et Ragnacaire, c son frère Riquier, ainsi que Rignomer, dans
la cité du Mans, un autre de ses frères, et s'empare de leurs royaumes.
Clovis est désormais
le maître d'un unique royaume, correspondant à une portion occidentale de
l'ancien Empire romain, allant de la moyenne vallée du Rhin, (l'embouchure du
Rhin est toujours aux mains des tribus frisonnes) jusqu'aux Pyrénées, tenues
par les Basques il ne comprend pas l'île
de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne), ni les régions méditerranéennes, ni les
vallées du Rhône et de la Saône.
En juillet 511, Clovis réunit un concile des Gaules à
Orléans. Le concile rassemble trente-deux évêques, et est présidé par l'évêque Cyprien de Bordeaux. Clovis est désigné « Rex
Gloriosissimus fils de la Sainte Église catholique », par tous les évêques
présents.
Ce concile fut
capital dans l'établissement des relations entre le roi et l'Église catholique.
Il coopère avec celle-ci et n’intervient pas dans les décisions des évêques
(même s'il les a convoqués, leur pose des questions, et promulgue les canons du
concile).
L’alliance de
l’Église chrétienne et du pouvoir, qui a débuté avec le baptême du roi et qui
perdure, est un acte politique majeur qui se poursuit car les populations
rurales, jusque-là païennes, de plus en plus christianisées, lui font davantage
confiance.
Clovis meurt à Paris le 27 novembre 51, âgé de 45 ans. À la
mort de Clovis, ses fils Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire se
partagent, conformément à la tradition franque, le royaume.
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