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dimanche 12 février 2012

Louis XII



Louis XII, né le 27 juin 1462 au château de Blois, mort le 1er janvier 1515 à Paris, surnommé le « Père du peuple » par les états généraux de 1506, est roi de France de 1498 à 1515. Son règne est marqué par les guerres d'Italie, qui s'achèvent avec la défaite de Novare en 1513 et, au plan intérieur, la réforme de la justice et des impôts. Son image fut cultivée après sa mort comme symbole d'une monarchie modérée, s'appuyant sur les états généraux, par contraste avec la monarchie absolue.
 Louis d'Orléans est le fils de Charles d'Orléans, le prince poète, et de Marie de Clèves et l'arrière-petit-fils de Charles V. Orphelin de son père à trois ans, il est pris en tutelle par Louis XI, qui lui prodigue une sévère éducation.
 En 1476, Louis XI organise son mariage avec sa fille Jeanne, difforme, physiquement débile, et probablement stérile : Louis XI espère ainsi provoquer l’extinction de la branche d’Orléans, qui menace toujours la branche aînée des Valois directs.
Après avoir accédé au trône, Louis XII s'empresse en 1499 de faire annuler ce mariage par le pape pour non-consommation, ce que Jeanne conteste en vain, en déclarant au procès que « bien qu'elle sache très bien qu'elle n'est ni aussi jolie ni aussi bien faite que les autres femmes », son mariage a bel et bien été consommé. Le mariage est néanmoins annulé, Jeanne se retire au couvent à Bourges pour fonder, ultérieurement, l'ordre des religieuses de l'Annonciade.
 A la mort de Louis XI, il échoue à obtenir la régence aux États généraux de Tours, confiée à Anne de Beaujeu.
 Après les péripéties de la Guerre folle, il est fait prisonnier à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en juillet 1488. Gracié après trois ans de détention, il suit son cousin, le roi Charles VIII, en Italie où il tente en vain de conquérir le duché de Milan à son profit.
 Il succède en 1498 à Charles VIII, mort accidentellement sans enfant survivant. Dès son accession au trône, il manifeste cependant un désir profond de ne pas rompre avec la tradition des Valois. Sa célèbre phrase, «le roi de France ne venge pas les injures faites au duc d'Orléans», témoigne de sa volonté de réconciliation et de continuité.
 En échange du Valentinois érigé en duché, qu'il donne à César Borgia, fils du pape Alexandre VI, il obtient l'annulation de son premier mariage et épouse Anne de Bretagne, la veuve de Charles VIII, qui avait hérité, en vertu de leur contrat de mariage, de l'ensemble des prétentions des rois de France sur le Duché. La Bretagne reste ainsi dans l'orbite de la France, mais le nouveau contrat de mariage spécifie que l'héritier du Royaume ne pourra être héritier du Duché.
Dès 1499, il reprend la politique italienne de son prédécesseur, en ajoutant cependant à la prétention des Anjous sur le royaume de Naples, celle des Orléans sur le duché de Milan. Après avoir conquis le Milanais, il devient maître d'une grande partie de la péninsule.
 Le 22 septembre 1504, il signe le traité de Blois, qui prévoit le mariage de sa fille, Claude de France, avec le futur Charles Quint, et celui de sa nièce Germaine de Foix à Ferdinand II d'Aragon, le roi cédant alors à sa nièce ses droits sur le royaume de Naples. À la demande des États généraux de Tours de 1506, sa fille est finalement fiancée à François d’Angoulême. C'est également lors de ces États généraux qu'il est officiellement nommé « Père du Peuple ». Ce titre lui avait été accordé en raison de l'ordre intérieur dans lequel il avait maintenu le royaume, la baisse de la taille d'un quart de son montant, et la réforme de la justice accomplie entre 1499 et 15011.
La même année, il est chassé de Naples par Ferdinand d'Aragon (Ferdinand le Catholique) et perd le Milanais six ans plus tard. En 1513, la défaite de Novare met fin à ses ambitions italiennes.
 L'essentiel des guerres sous le règne de Louis XII se déroulent en territoire italien. Toutefois, quelques batailles se jouent à l'intérieur des frontières françaises. En 1512, l'Aragon s'empare de la Haute-Navarre. En 1513, les Suisses assiègent Dijon. En août de cette même année, les Anglais remportent la victoire de Guinegatte. Par des traités séparés, dont le contesté traité de Dijon, Louis XII disloque la Sainte-Ligue.
 Louis XII administre son domaine avec intelligence. S'il diminue la taille, il augmente toutefois les impôts indirects. Son principal ministre est le cardinal Georges d'Amboise. Il renouvelle la Pragmatique sanction de Bourges assurant une marge de liberté dans le choix du clergé. Ceci lui vaut l'image d'un roi chevalier, juste et chrétien, par ailleurs empreint de tolérance à l'égard des protestants vaudois du Luberon, et celle d'un nouveau César. Il est le premier à mettre à ce point en avant l'image de la reine (Anne de Bretagne).
 Devenu veuf, il se remarie le 9 octobre 1514 avec Marie d'Angleterre, la très jeune sœur du roi Henri d'Angleterre.  Affaibli par l'âge, les excès et la goutte, il meurt trois mois plus tard, le 1er janvier 1515,. Les propagandistes du futur François Ier répandent la rumeur sur sa sénilité, son impuissance et le fait qu'il se serait épuisé dans la chambre à coucher à force de vouloir concevoir un fils avec Marie d'Angleterre.  Il laisse le trône à son cousin et gendre François Ier époux de sa fille aînée Claude, duchesse de Bretagne. 

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