Suite au décès de Charles IV qui
est toujours sans héritier, le 1er février 1328. Jeanne sa veuve, étant enceinte, on attend de savoir
quel sera le sexe de l'enfant. Philippe est choisi comme régent, il s'avère que
c'est une fille. Il profite de la régence pour neutraliser ses éventuels rivaux
les plus menaçants, les Evreux-Navarre.
En 1328, son accession sur le
trône découle donc d'un choix, fait en
deux temps, à la mort de Louis X en 1316
puis à celle de Charles IV en 1328, afin d'éviter que la couronne ne passe dans
les mains d’Édouard III d'Angleterre, petit-fils de Philippe le Bel.
Il doit négocier avec Jeanne II
de Navarre, fille de Louis X qui a été écartée de la couronne en 1316 pour
motif qu'elle est une femme ("loi salique") mais également qu'elle
est soupçonnée de bâtardise.
Elle revendique la Navarre et la
Champagne que Philippe IV tenait de son épouse. Philippe VI restitue la Navarre
à Jeanne, mais refuse de lui céder la Champagne.
Le 23 aout 1328 il assoit sa
légitimité lors de la bataille de Cassel le contre les Flamands.
En conflit avec Édouard III, il
finit par obtenir de lui l'hommage pour la Guyenne en 1330.
L'affaire de son cousin Robert
d'Artois, procure à Philippe VI un ennemi, suite au problème de succession de l’Artois qui dure
depuis 1298. Robert ruiné est condamné par la Cour des pairs au bannissement en
1332. Il choisit de se mettre au service d’Édouard.
En 1332, Philippe décide de marier son fils (Jean) - alors âgé de 13 ans –avec une des filles du roi de Bohême (Bonne).
Le comte Humbert, ruiné et sans
héritier après la mort de son fils unique, vend le Dauphiné. Il doit revenir à
un fils du futur roi Jean. C'est donc le futur Charles V, en tant que fils
aîné, qui devient dauphin.
En 1336, Philippe, sentant son
pouvoir plus assuré, prend des initiatives. Il est à Avignon où le pape Benoît
XII, refuse de lancer la croisade tant voulue par Philippe. Ce dernier, fait
passer la flotte française de Méditerranée en Mer du Nord. Édouard III met ses
côtes en état d'alerte.
Au printemps de 1337, la guerre
franco-anglaise semble inévitable.
L'armée de Philippe ayant lancé
son offensive victorieuse en Aquitaine, Édouard III étant sous la menace d'un
débarquement en Angleterre, ce dernier décide de porter la guerre en Flandre.
Il s'est assuré l'alliance des flamands.
Il débarque en 22 juillet 1338 à
Anvers. Pour neutraliser les troupes françaises arrivées à Amiens le 24 août,
il lance des négociations. La manœuvre ayant réussi, Philippe doit renvoyer son
armée.
En 1339, Édouard lance l'offensive. Ayant reçu des renforts et ayant réussi à garantir ses dettes, il
marche sur Cambrai fin septembre 1339.
Les deux armées se rencontrent une
première fois près de Péronne. Une trêve est décidée.
En 1340, la guérilla des
partisans de David Bruce en Ecosse s’intensifie
et des raids sont menés sur le Northumberland. David Bruce rentre d’exil en
juin.
Édouard III, qui n’a négocié la
trêve que pour gagner du temps, reprend
les hostilités en août 1341 alors que la tension monte entre Philippe VI et
Jacques II de Majorque qui refuse de lui prêter hommage pour Montpellier.
Le 30 avril 1341, suite au décès
du duc Jean III, sans descendance. La guerre de successions de Bretagne commence les rois français et
anglais ayant chacun leurs prétendants. Les Anglais occupent les places fortes en
Bretagne. Le conflit va se prolonger 22 ans et permettre aux Anglais de prendre
durablement pied en Bretagne.
Début août 1345, les anglais
débarquent à Bordeaux. Le fils de Philippe Jean, chargé de la défense de
l’Aquitaine, envoie une armée contre les
anglais. Le 21 octobre, l’armée française est battue. Fort de ce succès, les
anglais enlèvent les châteaux entre la
Dordogne et la Garonne,
Philippe VI doit trouver des
finances pour monter une armée. Il obtient avec grande difficulté des finances
des États de langue d’oïl et de langue d'oc, il emprunte aux banques italiennes
de Paris et surtout il reçoit le soutien du pape qui l’autorise à prélever 10%
des revenus ecclésiastiques du royaume.
Grace au recrutement de
mercenaire, Jean Duc de Normandie commence la campagne d’Aquitaine. Fin août
1346, il doit remonter vers le nord : Édouard III a attaqué le royaume et son
père a besoin de lui. Philippe pousse le roi David d'Écosse à envahir
l'Angleterre, mais les Ecossais sont battu en octobre 1346.
Édouard III
débarque en Normandie. Les deux armées se rencontrent à Crécy le 26 août
1346.
C’est un désastre du côté français
où Philippe VI s’illustre par son incompétence militaire. Les chevaliers
français chargent par vagues successives et sont massacrées par les pluies de
flèches décochées par les archers anglais abrités derrière des rangées de
pieux.
L’armée française anéantie,
Édouard remonte vers le nord et met le siège devant Calais. Avec une armée de
secours, Philippe essaie bien de lever
le blocus de la ville, mais n’ose pas affronter Édouard. Philippe VI négocie
une trêve avec Édouard, qui, en position de force, obtient Calais.
En 1347, après la chute de
Calais, Philippe VI, âgé (53 ans) est discrédité. C'est son fils Jean, le duc
de Normandie qui prend les choses en main.
La fin du règne de Philippe est marquée par les débuts de l'épidémie de
peste noire, qui entraîne une longue trêve
Il meurt dans la nuit du 22 au 23
août 1350 au château de Nogent-le-Roi.
Philippe laisse cependant un royaume
durablement désorganisé, entré dans une phase de révoltes qui tournera à la
guerre civile avec la Grande Jacquerie de l'année 1358.
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