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samedi 4 février 2012

Philippe VI

Philippe est le fils aîné de Charles de Valois, frère cadet du roi Philippe le Bel, et de Marguerite d'Anjou (1273-1299). Il est le cousin des trois fils de Philippe le Bel. Philippe se marie en juillet 1313 avec Jeanne de Bourgogne (v. 1293-1349).
Suite au décès de Charles IV qui est toujours sans héritier, le 1er février 1328. Jeanne  sa veuve, étant enceinte, on attend de savoir quel sera le sexe de l'enfant. Philippe est choisi comme régent, il s'avère que c'est une fille. Il profite de la régence pour neutraliser ses éventuels rivaux les plus menaçants, les Evreux-Navarre.
En 1328, son accession sur le trône découle donc  d'un choix, fait en deux temps, à la mort de Louis X  en 1316 puis à celle de Charles IV en 1328, afin d'éviter que la couronne ne passe dans les mains d’Édouard III d'Angleterre, petit-fils de Philippe le Bel.
Il doit négocier avec Jeanne II de Navarre, fille de Louis X qui a été écartée de la couronne en 1316 pour motif qu'elle est une femme ("loi salique") mais également qu'elle est soupçonnée de bâtardise.
Elle revendique la Navarre et la Champagne que Philippe IV tenait de son épouse. Philippe VI restitue la Navarre à Jeanne, mais refuse de lui céder la Champagne.
Le 23 aout 1328 il assoit sa légitimité lors de la bataille de Cassel le contre les Flamands.
En conflit avec Édouard III, il finit par obtenir de lui l'hommage pour la Guyenne en 1330.
L'affaire de son cousin Robert d'Artois, procure à Philippe VI un ennemi, suite au  problème de succession de l’Artois qui dure depuis 1298. Robert ruiné est condamné par la Cour des pairs au bannissement en 1332. Il choisit de se mettre au service d’Édouard.
En  1332, Philippe  décide de marier  son fils (Jean) - alors âgé de 13 ans –avec  une des filles du roi de Bohême (Bonne).
Le comte Humbert, ruiné et sans héritier après la mort de son fils unique, vend le Dauphiné. Il doit revenir à un fils du futur roi Jean. C'est donc le futur Charles V, en tant que fils aîné, qui devient dauphin.
En 1336, Philippe, sentant son pouvoir plus assuré, prend des initiatives. Il est à Avignon où le pape Benoît XII, refuse de lancer la croisade tant voulue par Philippe. Ce dernier, fait passer la flotte française de Méditerranée en Mer du Nord. Édouard III met ses côtes en état d'alerte.
 Au printemps de 1337, la guerre franco-anglaise semble inévitable.
L'armée de Philippe ayant lancé son offensive victorieuse en Aquitaine, Édouard III étant sous la menace d'un débarquement en Angleterre, ce dernier décide de porter la guerre en Flandre. Il s'est assuré l'alliance des flamands.
Il débarque en 22 juillet 1338 à Anvers. Pour neutraliser les troupes françaises arrivées à Amiens le 24 août, il lance des négociations. La manœuvre ayant réussi, Philippe doit renvoyer son  armée.
 En  1339, Édouard  lance l'offensive. Ayant reçu des renforts  et ayant réussi à garantir ses dettes, il marche sur Cambrai  fin septembre 1339. Les deux armées  se rencontrent une première fois près de Péronne. Une trêve est  décidée.
En 1340, la guérilla des partisans de David Bruce  en Ecosse s’intensifie et des raids sont menés sur le Northumberland. David Bruce rentre d’exil en juin.
Édouard III, qui n’a négocié la trêve  que pour gagner du temps, reprend les hostilités en août 1341 alors que la tension monte entre Philippe VI et Jacques II de Majorque qui refuse de lui prêter hommage pour  Montpellier.
Le 30 avril 1341, suite au décès du  duc Jean III, sans descendance.  La guerre de successions  de Bretagne commence les rois français et anglais ayant chacun leurs prétendants. Les Anglais occupent les places fortes en Bretagne. Le conflit va se prolonger 22 ans et permettre aux Anglais de prendre durablement pied en Bretagne.
Début août 1345, les anglais débarquent à Bordeaux. Le fils de Philippe Jean, chargé de la défense de l’Aquitaine, envoie une armée  contre les anglais. Le 21 octobre, l’armée française est battue. Fort de ce succès, les anglais enlèvent les châteaux  entre la Dordogne et la Garonne,
Philippe VI doit trouver des finances pour monter une armée. Il obtient avec grande difficulté des finances des États de langue d’oïl et de langue d'oc, il emprunte aux banques italiennes de Paris et surtout il reçoit le soutien du pape qui l’autorise à prélever 10% des revenus ecclésiastiques du royaume.
Grace au recrutement de mercenaire,  Jean Duc de Normandie  commence la campagne d’Aquitaine. Fin août 1346, il doit remonter vers le nord : Édouard III a attaqué le royaume et son père a besoin de lui. Philippe pousse le roi David d'Écosse à envahir l'Angleterre, mais les Ecossais sont battu en octobre 1346.
 Édouard III  débarque en Normandie. Les deux armées se rencontrent à Crécy le 26 août 1346.
C’est un désastre du côté français où Philippe VI s’illustre par son incompétence militaire. Les chevaliers français chargent par vagues successives et sont massacrées par les pluies de flèches décochées par les archers anglais abrités derrière des rangées de pieux.
L’armée française anéantie, Édouard remonte vers le nord et met le siège devant Calais. Avec une armée de secours, Philippe  essaie bien de lever le blocus de la ville, mais n’ose pas affronter Édouard. Philippe VI négocie une trêve avec Édouard, qui, en position de force, obtient Calais.
En 1347, après la chute de Calais, Philippe VI, âgé (53 ans) est discrédité. C'est son fils Jean, le duc de Normandie qui prend les choses en main.
La fin du règne de Philippe  est marquée par les débuts de l'épidémie de peste noire, qui entraîne une longue trêve
Il meurt dans la nuit du 22 au 23 août 1350 au château de Nogent-le-Roi.
 Philippe laisse cependant un royaume durablement désorganisé, entré dans une phase de révoltes qui tournera à la guerre civile avec la Grande Jacquerie de l'année 1358.

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